Les Tessinois (Suisse) de Protoscar travaillent depuis 1987 à l'élaboration de voitures propres. Au salon de Genève, ils ont présenté la Lampo à deux moteurs électriques, construite sur un châssis tubulaire GM K (Opel GT) quelque peu modifié, en particulier pour les suspensions avant. Cette biplace apporte des pistes pour l'avenir de l'automobile électrique. Il ne s'agit pas de la produire pour le grand public, mais plutôt de proposer des solutions techniques aux constructeurs. Le projet intègre également une logique de compensation du CO2 produit par les centrales électriques avec l'installation de panneaux photovoltaïques de 260 m² en Italie produisant l'énergie électrique nécessaire pour parcourir 50.000 km par an en Lampo.
Techniquement, la Protoscar Lampo est une quatre roues motrices puisque chaque moteur synchrone s'occupe d'un essieu. La puissance totale est de 200 kW (268 ch) pour un couple de 440 Nm disponible immédiatement. Ainsi, l'accélération est flatteuse : 0 à 100 km/h en 5 s environ. La vitesse maximale est de 200 km/h. L'autonomie annoncée est de 200 km. Mais les originalités du modèle sont à rechercher du côté de la charge, du frein moteur, du GPS et de la sécurité des piétons.
La Lampo est dotée d'un système de charge dit « intelligent ». Tout d'abord, la voiture affiche son niveau à l'extérieur (rouge, rouge clignotant ou vert) via son logo éclairé. Ensuite, lorsque la prise est branchée, le processus tient compte de différents paramètres, comme l'état de la charge et la puissance électrique, pour obtenir une recharge la plus efficace possible en jouant sur le fonctionnement des chargeurs embarqués. Avec une prise murale classique, le temps nécessaire au stockage de l'énergie prendra une bonne douzaine d'heures. Mais il peut être réduit de moitié avec une installation électrique plus puissante.
Au volant de la Protoscar Lampo, le conducteur dispose d'une boîte automatique classique. Le sélecteur propose toutefois une position E à utiliser de préférence en descente, pour améliorer la régénération. Et en plus, un bouton rouge sur le volant sport permet de freiner sur le couple des moteurs électriques, tout en augmenter encore la récupération d'énergie puisque cela évite d'utiliser le freinage hydraulique. À bord, l'écran tactile permet de suivre tout cela. Il sert aussi à la navigation spécialement conçue pour une voiture électrique : le GPS étudiera le trajet en fonction de l'autonomie restante et du relief tout en indiquant les stations de recharge les plus proches.
Et puis, l'équipe de Protoscar a pensé à résoudre un des principaux problèmes des voitures électriques : le danger que représente leur silence pour les piétons. Ceux qui ont déjà pu conduite en mode zéro émission avec une Prius, ou bien avec un véhicule électrique, le savent : les piétons (et cyclistes) ont parfois tendance à se fier à leur ouïe avant de s'engager sur la chaussée. Mal leur en prend face à un véhicule silencieux. Voilà pourquoi la Lampo dispose de signaux lumineux et sonore sur l'avant de son capot. Des flèches vertes indiquent que le conducteur a vu les usagers faibles et les invite à passer. Mais la voiture peut voir rouge et siffler, en cas de besoin, pour signaler sa présence.
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