Les derniers mois marqués par le ralentissement économique en Chine n'ont visiblement pas refroidi les ardeurs des constructeurs automobiles qui envisagent de continuer à investir massivement sur le premier marché mondial. Il faut rappeler que la croissance chinoise a été ramenée à 7 % sur ce premier trimestre 2015, soit son plus bas niveau depuis 6 ans. Dans le même temps, les ventes de voitures ont progressé de 3,9% ce qui place l'évolution réelle bien loin des estimations faites par les bureaux chinois (+ 7% pour 2015). Quoi qu'il en soit, Volkswagen et GM, véritables poids lourds automobiles en Chine, ont annoncé maintenir leurs investissement tandis que Toyota et Ford ont même décidé d'accroître les leurs avec de nouveaux projets. Le numéro un mondial, dont les ventes ont diminué de 0,1% au premier trimestre, a décidé de dégeler ses investissements et mettre 440 millions de dollars sur la table pour construire une troisième chaîne d'assemblage (+100.000 véhicules par an à partir de 2017). Volkswagen et GM voient eux aussi très grand puisqu'ils visent 5 millions de véhicules à d'ici 3 ou 4 ans (contre 3,5 millions actuellement). Le fait est que, même si les ventes ralentissent, une croissance à un chiffre en Chine resterait encore une sacrée performance par rapport à la plupart des autres marchés.
Une pleine capacité pas encore atteinte
Chez Renault, Carlos Ghosn estime lui aussi que « la Chine conservera la plus forte croissance dans les années à venir ». Le salon de Shanghai qui ouvre ses portes cette semaine n'est du coup pas un salon de crise. Nombre de constructeur y présentent en effet des nouveautés et pas des moindres. Cela dit, il ne faudrait tout de même pas que ce coup de frein dure trop longtemps, auquel cas le cabinet d'études IHS Automotive prévoit que certains constructeurs reconsidèrent certains de leur projets. Certains constructeurs sont toutefois à la fête comme Ford qui a connu une progression de 9%. Et ce n'est pas fini car la marque attend encore beaucoup de sa nouvelle Taurus présentée justement à Shanghai. En Chine, il y a donc encore de la marge et d'autant plus que les pleines capacités de production ne sont pas encore atteintes. Car si les coentreprises internationales tournent à 80% de leurs capacités, les constructeurs locaux ne sont qu'à 60%.
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