L’un des arguments avancés par les constructeurs de véhicules électriques pour promouvoir leurs produits est le coût limité de l’entretien. Par rapport à une voiture à propulsion classique, un VE comporte simplement moins de pièces, des pièces qui sont moins susceptibles de tomber en panne. Ce n’est pas une déclaration, mais un fait scientifique. Mais cela signifie-t-il aussi que les coûts de réparation d’une voiture électrique sont moins élevés ? Non. Selon une étude d’Autotrust. En fonction des données recueillies par l’assureur néerlandais, une réparation moyenne est deux fois plus chère.
Une voiture électrique tombe-t-elle moins souvent en panne ? Oui. Mais si quelque chose tombe en panne, cela coûte beaucoup plus cher. Selon Autotrust, cela s’explique par le fait que les pièces sont jusqu’à dix fois plus chères que pour une voiture classique. Dans l’étude, ils évoquent la Nissan Leaf, où le remplacement du servofrein coûte près de 4000 euros. Dans le cas d’un Qashqai, par exemple, la même opération ne coûte que 350 euros. Aujourd’hui, la Leaf est beaucoup plus complexe, mais pas au point de justifier cette énorme différence de prix.
Autotrust indique que l’absence de concurrence contribue à ces coûts de réparation élevés. On ne trouve pratiquement pas de pièces de pirates qui permettent de maintenir les prix bas. L’assureur affirme également que les voitures électriques ne sont pas toujours faciles à réparer, ce qui signifie que les gros composants doivent être immédiatement réparés, voire remplacés. Et cela coûte plus cher.
En perspective
Les recherches d’Autotrust ont été présentées aux spécialistes des VE à Stroohm. Et ils ont nuancé la conclusion de l’étude : « L’article dit qu’en moyenne, une réparation coûte deux fois plus cher. Mais si votre voiture nécessite 4 fois moins d’entretien, elle est tout de même deux fois moins chère en termes de maintenance ». Ainsi, sans regarder la durée de vie utile de la voiture, cela reviendrait à comparer des pommes avec des poires. « De plus, chaque marque de voiture est assortie d’une garantie moyenne de 6 à 8 ans sur le groupe motopropulseur et la batterie, de sorte que ces coûts ne sont pas toujours à la charge du conducteur ».
« Nous devons également nous pencher sur les réparations nécessaires sur les voitures à moteur à combustion qui ont beaucoup de kilométrage au compteur, du changement de la courroie de distribution à la révision de la boîte de vitesses, des coûts qui peuvent être considérables et que vous ne faites pas avec un VE. Si l’on parle d’un cycle de vie de 600.000 km, le coût d’une voiture électrique sera toujours beaucoup moins élevé ».
Stroohm confirme que les coûts de réparation des véhicules électriques sont élevés, mais constate une amélioration rapide. « Seuls les techniciens ayant une formation et une expertise appropriées sont autorisés à travailler sur les véhicules électriques. Les prestataires de services indépendants tels que Carglass et d’autres Bosch Service Centers Carglass commencent à le faire, mais il est vrai que de nombreuses pièces peuvent encore être optimisées en termes de réparation. C’est un savoir-faire qui suit automatiquement dès que plusieurs entreprises commencent à s’y spécialiser ».
Source : Automotive Management
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