La crise du coronavirus met les prix du pétrole sous pression depuis un certain temps déjà, mais la chute du lundi 20 avril 2020 est historique. Le prix du WTI américain (abréviation de WestTexas Intermediate, une forme de pétrole plus légère) a chuté de 90 %, à moins d’un dollar le baril (159 litres). Pendant un moment, on a même jonglé avec des prix négatifs ! Nous n’avons jamais vécu cela auparavant. Le prix du baril de Brent (généralement utilisé comme référence en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique) a baissé, mais de façon moins spectaculaire que le pétrole américain WTI : de 7%, soit 23 dollars le baril.
Trop de stock
Les mesures restrictives imposées dans le monde entier pour freiner le Covid-19 provoquent une forte baisse de la demande de pétrole. Il y a beaucoup moins de voitures sur les routes et plusieurs branches de l’industrie sont au point mort. Le gros problème est la capacité de stockage. Qui voudrait du pétrole qu’on ne peut stocker nulle part ? Aux États-Unis, la capacité maximale de stockage aurait été progressivement atteinte. En mer, pendant ce temps, il y aurait des superpétroliers voguant sans nulle part où stocker leur pétrole. Et ce serait désastreux pour les pays dont l’économie se maintient ou chute avec la vente du pétrole (Nigeria, Venezuela…).
Accord inopérant
Les pays producteurs de pétrole (dont l’OPEP et la Russie) ont mis leurs dissensions en pause pour conclure un accord début avril 2020 pour réduire la production de pétrole de 10 millions de barils par jour, dans l’espoir d’augmenter les prix ou du moins de les stabiliser. Mais ces mesures n’ont que peu ou pas d’effet pour le moment.
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