L’ADAC, l’équivalent allemand de Touring en Belgique, pointe du doigt le coût de réparation ou de remplacement des phares LED. Certes très performants et annoncés comme étant particulièrement fiables et durables, ces éclairages ne sont pas éternels et présentent une grande complexité qui rend la réparation quasiment impossible. Il faut donc généralement remplacer le phare complet, ce qui s’avère particulièrement onéreux.
Réparation impossible
En Allemagne, l’âge moyen des voitures en circulation est de 18 ans, selon l’ADAC, alors que la durée de vie maximale des phares LED est de l’ordre de 15 ans. De quoi nécessiter le remplacement des optiques au moins une fois dans le cycle de vie du véhicule. Une opération qui n’est pas sans conséquences sur le portefeuille des automobilistes, le coût pouvant rapidement se chiffrer en milliers d’euros, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de phares LED à technologie matricielle. On dépasse alors très souvent les 3000 €.
Sachant que les optiques LED – matricielles ou non – ont tendance à se généraliser, il est urgent – selon l’ADAC – que les constructeurs prennent des mesures pour prolonger la durée de vie des phares LED et d’en faciliter la réparation et/ou d’en diminuer le prix de remplacement. L’idée de standardiser certains éléments permettrait d’en réduire le coût de fabrication et donc de réparation/remplacement.
Aujourd’hui, les phares LED, éléments très exposés par définition, représentent un poste de dépenses conséquent pour une part de plus en plus importante des propriétaires de voitures, ce qui peut avoir une influence non négligeable sur la valeur résiduelle du véhicule et donc son prix à la revente, mais également sur les primes d’assurance qui doivent désormais prendre en compte le coût de remplacement de ce genre de pièces détachées en cas d’accidents légers par exemple.
Faut-il pour autant interdire ou restreindre l’utilisation de ce type de phares sur les voitures neuves ? Non, car ils augmentent considérablement la visibilité de nuit ou en conditions de faible visibilité, contribuant à une sécurité améliorée. Toutefois, les éléments à technologie matricielle sont plus performants et plus efficaces et permettent – au moins partiellement – de limiter les nuisances pour les autres véhicules tant l’efficacité et la luminosité de ces phares LED se rapproche voir dépasse celle des « gros phares » traditionnels car les éléments matriciels permettent d’adapter le faisceau lumineux en fonction des véhicules roulant devant ou venant en sens contraire, etc. La technologie, l’innovation et la sécurité ont un prix, mais c’est ici la liberté totale de conception, la complexité des systèmes et l’absence de standardisation qui engendrent les coûts importants de réparation ou remplacement de ces phares. Aux législateurs à mettre un peu d’ordre dans tout cela.
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