« Le déclin de l’économie du pétrole pour les véhicules à essence et au Diesel par rapport aux véhicules électriques alimentés par le vent et l’énergie solaire, est désormais irrémédiable et irréversible » : voilà en substance ce qu’indique le rapport de la banque française BNP Paribas qui a mené une étude approfondie sur la situation automobile et en particulier l’évolution des motorisations.
25 ans
On peut y lire également que les compagnies pétrolières se sont également engagées dans une course contre la montre afin de sauver ce qui peut encore l’être dans son business de pétrole, une activité qui durera selon les prévisionnistes encore 25 ans, mais pas beaucoup plus. Il ne faut évidemment pas chercher plus loin le souci de diversification des pétroliers. Total par exemple investit par exemple massivement dans l’éolien et même dans les pellets (ces granulés de bois qui servent au chauffage).
L’essence et le Diesel morts
Le rapport des experts indique par ailleurs que le coût des énergies renouvelables ne fera que baisser dans les années qui viennent et que l’abaissement de cette facture « tuera » le marché de l’essence et du Diesel. Une perspective appuyée par le fait que pour un investissement financier identique, les projets d’énergie éolienne ou solaire fourniront aux roues d’un véhicule à batterie 6 à 7 fois plus d’énergie utile que le pétrole.
Un baril à 20 $ ?
Selon les analystes de BNP Paribas Asset Management spécialisée dans la gestion d’actifs, le prix du baril de pétrole devrait continuer de diminuer à terme pour passer de 60 $ actuellement autour de 10 à 20 $ seulement pour assurer la compétitivité du pétrole dans le domaine de la mobilité. Problème : les coûts de recherche et d’exploitation de nouveaux gisements explosent ce qui vaut aussi pour les nouvelles formes non conventionnelles de pétrole comme le gaz de schiste ou les sables bitumineux. Dans son calcul d’un pétrole qui ne sera plus compétitif, il est important d’indiquer que BNP Paribas tient compte des coûts liés à l’amélioration des réseaux électriques pour faire face à la demande des voitures électriques. Et l’étude de conclure que, malgré ces coûts « l’économie des énergies renouvelables écrase encore celle du pétrole », précise le document.
Tremblement de terre pour les pétroliers
Mark Lewis, l’un des principaux auteurs du rapport n’est pas tendre avec l’avenir des moteurs essence et Diesel : « produire du pétrole pour les voitures à essence et Diesel aura, d’un point de vue financier, peu de sens lorsque, dans les prochaines décennies, les véhicules électriques alimentés par des énergies renouvelables offriront une alternative beaucoup moins chère, plus propre et plus efficace ». Le rapport nous apprend en outre qu’à l’heure actuelle, 36% du pétrole produit sert au transport et que seulement 5% sont consacrés à la production d’électricité.
Mark Lewis indique que les firmes pétrolières vont faire face à un « tremblement de terre » puisque 40% de la production n’aura plus aucun sens économique. Les défis auxquels vont devoir faire face les pétroliers sont donc gigantesques. Et risqués. Tout comme pour les politiciens qui devront prendre des décisions fortes tout en agissant vite.
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