Les Pays-Bas et Amsterdam en particulier ont toujours été des précurseurs en matière de mobilité « propre ». La ville d’Amsterdam a donc décidé de supporter encore davantage la mobilité électrique en interdisant les publicités pour véhicules à moteur essence ou Diesel dans le métro. Mais Amsterdam ne prend-elle pas les gens pour des ânes ?
Vanaf vandaag is in de metrostations geen reclame meer te zien voor auto’s ???? die rijden op fossiele brandstoffen of vliegtickets ✈️ tegen dumpprijzen. Wij zijn de eerste gemeente die reclame voor fossiele producten uit het straatbeeld wil weren. ⤵️ https://t.co/vtUqZsdHDE
— Gemeente Amsterdam (@AmsterdamNL) May 3, 2021
Pas seulement l’auto
Amsterdam se place donc en précurseur, affirmant être la première ville au monde à prendre une telle mesure : interdire la publicité pour les véhicules à moteur thermique dans les stations de métro.
Et les édiles amstellodamois se veulent cohérents en ne limitant pas le bannissement aux seules automobiles et cycles motorisés. Toute publicité qui a trait aux carburants fossiles est interdite, en ce compris la promotion pour des billets d’avion à bas prix. « À bas prix », une nuance d’importance puisque les publicités pour des vols plus élitistes ne seraient pas concernées. Une fois encore, le fric c’est chic !
Limite légale
Toutefois, cette interdiction de la publicité pour les carburants fossiles et les produits y recourant se limite aux stations de métro actuellement, au grand dam d’Amsterdam qui aimerait l’étendre à la ville entière. Las, une telle décision n’est pas du ressort de la municipalité et requiert une interdiction nationale. La ville doit donc se contenter de faire du lobbying auprès des opérateurs de transport qui tombent sous le coup de son autorité directe.
Vont-ils trop loin ?
Dans l’absolu, l’Union européenne a pris des mesures qui tendent vers une suppression pure et simple des véhicules à moteur thermiques – pour autant qu’ils émettent du CO2 – à moyen terme. Donc vouloir prendre les devants n’a rien de surprenant. Pour autant, à moins qu’Amsterdam ne produise 100 % de l’électricité utilisée pour ses trams, rames de métro et autres bornes de recharge publiques pour les véhicules électriques ne soit produite à partir d’énergie durable, pousser les gens à rouler en « 0 émission » amènera davantage d’émissions… ailleurs. Déplacer le problème n’est pas le régler.
Par contre, amener les gens vers une mobilité électrique en milieu urbain a évidemment du sens sur le plan de la qualité de l’air, de la pollution sonore et permettrait de diminuer le nombre de véhicules circulant en ville – la voiture électrique c’est cher ! – et donc d’augmenter la fluidité du trafic et la sécurité. Rien n’est tout blanc ou tout noir mais de manière générale, quoique teintée d’une pointe d’hypocrisie sur certains aspects, cette initiative reste à saluer.
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