Un trafic automobile en berne, des industries en pause et des avions cloués au sol ; le confinement a fortement perturbé notre vie quotidienne et laissé au repos des émetteurs de CO2. Pourtant, selon les experts du site Carbonbrief, la baisse sera limitée à 5,5 % par rapport à 2019. Certes, c’est la plus grosse diminution d’émission depuis la 2de Guerre mondiale. Mais insuffisant aux yeux du GIEC qui préconise une baisse de 7,6 %. Pourtant, durant les périodes de confinement, les émissions ont parfois chuté localement de 25 %. Mais, le lockdown ne durera finalement que 2 à 4 mois. Dès lors, le reste de l’année 2020 pourrait revenir tout doucement « à la normale » pour finir avec des émissions annuelles à un niveau d’environ 95 % par rapport à celles de 2019. De plus, même en arrêtant les voitures individuelles et les voyages en avion, le monde ne s’est pas totalement arrêté.
75 % hors transport
L’électricité non utilisée dans les bureaux l’est dans les foyers avec le télétravail ou l’oisiveté sur Internet ou devant la télé. Il faut également se chauffer, se nourrir. De plus, certaines industries lourdes ont dû laisser l’outil en mode veille, en consommant là aussi de l’énergie. Et tous ces besoins sont encore dépendants des énergies fossiles émettrices de dioxyde de carbone comme le pétrole, le gaz, le bois, voire le charbon. Ce qui explique que le taux de CO2 reste relativement élevé au bilan annuel évalué… En tout cas, cela démontre une fois de plus que les efforts ne doivent pas se concentrer uniquement sur le transport responsable de 24 % des émissions moyennes. Il faut également travailler sur l’ensemble des émetteurs. Ce qui nécessite des transformations structurelles importantes.
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