Il y eut déjà un petit creux le mercredi 5 février, vite comblé et suivi même d’une nouvelle progression. Mais depuis le 19 février, l’action de Tesla perd quotidiennement du terrain. La chute la plus marquée a été enregistrée ce jeudi 27 février : -12,83 % ! Pourtant, ce titre avait atteint des sommets avec une montée époustouflante, prenant 225 % en quelques mois. Mieux, le cours a plus que quadruplé en moins d’un an. En effet, de 179 $ en juin, elle affichait près de 917 $ ce 19 février. Avant de « s’effondrer » à 679 $.
Coronavirus
Le premier coupable évident semble être le coronavirus. La récente annulation du salon de Genève ne devrait pourtant pas la toucher directement, Tesla ne s’y présentait pas. Par contre, il est clair qu’il a contrecarré les plans du constructeur en Chine. Il a été contraint de stopper quelques jours la production de son usine à Shanghai. Cela l’a notamment obligé à postposer la livraison des Model 3 à ses clients chinois. Mais ce qui lui cause le plus de tort c’est la paralysie du marché chinois, avec une baisse de 92 % durant la première quinzaine de février, depuis la déclaration de l’épidémie et la mise en place de restrictions de circulation des personnes (et donc une désertion généralisée des concessions automobiles en mal de clientèle).
Chine en pause
Cette crise du coronavirus en Asie est d’autant plus dommageable que Tesla avait promis une croissance agressive en Chine qui fait chou blanc pour l’instant. Pire, les ventes de toutes les voitures électriques ont baissé de 34,6 % entre décembre et janvier en Chine, et celles de Tesla de 46 %. Or, ces chiffres sont de janvier, avant l’annonce officielle de la présence du coronavirus et l’activation de la quarantaine. La preuve d’un ralentissement économique dans ce marché primordial pour les VE ! Cela cache peut-être également un moindre attrait pour la voiture électrique des acheteurs lorsque leur avenir économique est incertain.
Morgan Stanley
Un autre paramètre est venu s’ajouter à cette crise chinoise : la notation de Morgan Stanley. Un de ses analystes, Adam Jonas, a placé la valeur du cours dans les 12 mois à venir à 500 $. Cette estimation est liée à la possibilité d’une baisse des parts de marché de Tesla dans le segment des voitures électriques, au profit des constructeurs « traditionnels ». Cela semble en tout cas confirmer le dégonflement d’une bulle « irrationnelle » d’un constructeur à la rentabilité encore fragile. Sans pour autant que cela soit synonyme de faillite en vue. L’action Tesla aurait plutôt tendance à revenir à des montants plus en phase avec l’entreprise.
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