Selon nos confrères d’Autocar, une source interne de BMW aurait confié que le constructeur bavarois se posait la question du bien-fondé d’un renouvellement de ces modèles d’entrée de gamme basé sur l’architecture UKL traction partagée avec Mini. Difficile à électrifier selon les critères a minima en termes de dépollution, d’autonomie électrique pour les versions hybrides rechargeables et de coût de production, ce type de véhicules sera-t-il encore pertinent ? Alors, les Série 1 et Série 2 Active Tourer/Gran Coupé sont-elles les dernières du genre à Munich ?
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Trop gros et trop cher
Alors que la Série 1 actuelle arrive en milieu de carrière et que la Série 2 Active Tourer vient d’être renouvelée, le futur de ces modèles basés sur la plateforme UKL partagée avec Mini pose question dans les hautes sphères de BMW. D’ici 2027, cette plateforme aura 12 ans et devra être renouvelée pour répondre au « minimum requis » en matière de dépollution, d’hybridation, etc. Selon toute vraisemblance, en 2027, les gammes « basses » s’articuleront entre motorisations hybrides rechargeables et exclusivement électriques. Deux options qui sont plus difficilement compatibles avec une architecture de traction avant à hauteur réduite (berline hatchback) en termes d’intégration d’une batterie de capacité suffisante pour offrir au moins 60-65 km d’autonomie électrique, d’un dispositif catalytique plus encombrant pour répondre à la future norme Euro 7, etc.
Ces contraintes techniques risquent d’imposer deux conséquences qui pourraient remettre en question l’avenir de la Série 1, son pendant monospace Série 2 Active Tourer et le coupé quatre portes Série 2 Gran Coupé : l’encombrement et le coût de production. Conserver un encombrement réduit pour un modèle compact en format « 5 portes » risque de limiter les possibilités d’aménagement et la possibilité de placer une batterie assez grande. En outre, le coût technologique et de production d’un tel modèle le rendra nettement moins intéressant en termes de marge et c’est surtout sur ce point que les grands pontes de BMW se posent la question du « stop ou encore ». La question sera de voir où se situe l’équilibre entre marge bénéficiaire et perte de clientèle potentielle. Car arrêter la Série 1 laisserait le champ libre à la concurrence avec le risque de perdre des clients, ce modèle faisant office de « ma première BMW ».
Se pose aussi la question du volume de production. Les modèles Mini et BMW utilisant la plateforme UKL se vendent principalement en Europe, les volumes restant faibles sur le marché nord-américain tandis que la Chine est davantage férue de modèles 3 volumes. Avec une électrification omniprésente, les tarifs seront plus élevés. Et la clientèle existe malgré tout, comme l’a prouvé la pandémie de Covid-19 qui a vu les constructeurs – premium – vendre moins de voitures tout en gagnant plus d’argent en concentrant les ventes sur les modèles mieux motorisés et mieux équipés.
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