Les médias ont besoin d'argent frais. Le groupe Challenges a trouvé du cash auprès d'un constructeur. En effet, le groupe Renault – Nissan vient d’entrer dans son capital. Si le groupe Challenges a besoin de sous, le groupe de Carlos Ghosn est, pour sa part, à la recherche d’un contenu éditorial sur mesure et à la demande pour la voiture connectée.
Presse indépendante ?
Pour faire simple, le groupe Challenge – qui possède notamment les titres : Challenges, Sciences et avenir, La Recherche, L'Histoire et Historia – va produire pour l’Alliance un certain nombre d’articles qui seront diffusés dans les voitures connectées de demain. Lors de l’annonce de cette prise de capital (à raison de 40 %), Carlos Ghosn, le big boss de l’Alliance Renault-Nissan a déclaré : « Nous allons développer de nouveaux formats et les tester comme une start-up en faisant du taylormade, c'est-à-dire du contenu à la demande et sur mesure ». Claude Perdriel, pour sa part, reste le PDG du groupe Challenges et se félicite d'avoir désormais des points de diffusion potentiels de 16 millions de voitures connectées en 2020. Et ce, dans une période où des milliers de kiosques à journaux ferment faute de rentabilité. L’indépendance journalistique dans tout ça ?
Vincent Beaufils, le directeur de la rédaction de Challenges, se veut rassurant et a d’ailleurs déclaré : « Nous nous sommes interrogés sur la concomitance de l'alliance et de ce dossier. Mais nous n'allions pas nous autocensurer. Et s'il y a une voiture Renault, c'est que le constructeur est numéro un mondial. Nous allons garder notre liberté totale d'esprit ».
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