Avec le nickel et le manganèse, le cobalt est l’un des éléments constitutifs des cathodes des batteries. Leur proportion est variable, mais jusqu’il y a quelque temps, elle était paritaire, soit 33% de chaque minerai. Problème : le cobalt est plus rare et cher que le nickel ou le manganèse, ce qui pousse les chercheurs à constamment réduire sa teneur dans la cathode. Récemment, il ne constituait plus que 10% de celle-ci. Pour prendre un cas à part, Tesla tente aussi avec Panasonic de réduire la proportion de cobalt. La marque américaine se passe déjà de manganèse, remplacé ici par de l’aluminium, mais régulièrement Elon Musk ne cache pas son désir de pouvoir trouver une chimie débarrassée de cobalt.
Sans cobalt
Manifestement, si on en croît M. Yang Hongxin, le boss du chinois SVOLT (filiale du constructeur Great Wall), le rêve d’Elon Musk se réalise puisque la nouvelle cathode mise au point par le département recherche et développement se passe de cobalt. SVOLT ne communique pas sur l’élément utilisé en remplacement du cobalt et pour mieux protéger son secret, elle nomme la batterie « NMx » pour indiquer qu’elle renferme bien du nickel, du manganèse, mais aussi un autre élément tenu confidentiel. SVOLT indique de surcroît que sa batterie serait 5% moins chère à produire, qu’elle présenterait une durée de vie plus longue grâce à un échauffement réduit et donc une meilleure sécurité. De nombreux mystères subsistent donc encore autour de cette batterie dont la date de commercialisation n’a pas encore été communiquée. Mais on sait déjà que SVOLT investit actuellement plus de 2 milliards de dollars pour la fabrication de 5 usines (dont une en Europe) qui produiront à terme (ces ?) des batteries.
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