D’Ieteren est au cœur de l’actualité sur de nombreux fronts en ce moment en Belgique. Le Moniteur Automobile a posé trois questions à Jean-Marc Ponteville, porte-parole du groupe, au sujet du prochain salon de Bruxelles et des débuts de la Skoda Enyaq et des Volkswagen ID.3 et ID.4 sur le marché belge.
D’Ieteren sera absent au salon de l’auto de Bruxelles 2022. Pourquoi une telle décision et que prévoit le groupe pour cette période cruciale sur le plan commercial ?
Avant toute chose, il est important de préciser que cette décision est prise dans le contexte d’une année particulière mais pas contre le salon. D’Ieteren reste convaincu que le BMS – Brussel Motor Show - reste un outil intéressant en lequel le groupe croit.
2021 fut une année sans salon et a obligé les constructeurs automobiles à trouver des solutions alternatives pour garder un contact privilégié avec les clients et communiquer en cette période essentielle. Pour D’Ieteren, le choix avait été fait d’exploiter au mieux le réseau de concessionnaires très étoffé pour y inviter massivement les clients. Les résultats furent à la hauteur des attentes puisque le groupe a vu ses parts de marché augmenter, démontrant le succès de cette stratégie. Il a donc été décidé de procéder de la même manière pour le « salon 2022 ». Des actions en concessions seront mises en place pour les clients particuliers tandis que les clients « fleet » bénéficieront d’un événement spécifique.
Pourtant, Cupra particpera bel et bien au salon de Bruxelles 2022. S’agit-il d’un choix dicté par l’annulation du salon de Genève ? D’autres exceptions sont-elles à prévoir ?
La présence de Cupra n’est en aucun cas lié à l’annulation du salon de Genève. Il s’agit d’une décision stratégique « belge » propre à D’Ieteren et à la situation de la marque en Belgique. Cupra est un jeune constructeur encore en construction de son image auprès du public. Dès lors, une présence au salon de Bruxelles constitue un excellent moyen de donner de la visibilité à la marque.
En effet, en raison de sa « jeunesse » et de son modèle commercial axé sur des ventes « en agence », Cupra ne bénéficie pas d’un réseau de concessionnaires étoffé en Belgique. Il fallait donc adopter une stratégie de communication différente. Cependant, si le modèle d’agence sera privilégié pour la commercialisation des modèles Cupra, certaines concessions Seat proposerons un « Cupra Corner » dédié tandis que nous allons lancer des « Cupra Garages » dans les grandes villes belges, en commençant par Bruxelles début 2022. Il s’agira avant tout de lieux de rencontre entre la marque et ses clients destinés à proposer une « expérience Cupra » globale, au-delà du simple produit automobile.
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Quel est le bilan commercial pour les modèles électriques « populaires » (Volkswagen ID.3 et ID.4 et Skoda Enyaq) sur le marché belge en général et pour les clients particuliers ?
Le bilan diffère fortement selon que l’on considère la clientèle professionnelle ou particulière. Le marché belge est très orienté « fleet » alors que le client particulier reste dans l’expectative à l’égard de la voiture électrique.
Le marché des voitures de société est beaucoup plus dynamique et bénéficie d’avantages spécifiques avec un TCO – Total Cost of Ownership - plus intéressant désormais que l’essence et le Diesel. Les leviers fiscaux et financiers sont donc plus intéressants pour les entreprises que les particuliers concernant la voiture électrique.
En outre, en termes d’infrastructure, un nombre croissant d’entreprises s’équipent de bornes de recharge et en proposent au domicile de leurs employés. De ce fait, l’environnement est idéal pour le développement de la voiture électrique dans le secteur « fleet ». Une réalité qui se concrétise sur le plan commercial avec des commandes en croissance constante pour les modèles électriques grâce aux entreprises. Cela démontre que lorsque les conditions sont en place, le modèle « véhicule électrique » fonctionne.
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Toutefois, ce modèle n’est pas réservé aux clients « professionnels ». Si on prend l’exemple d’Amsterdam, on peut constater qu’avec une infrastructure adaptée, la voiture électrique devient une solution très prisée et parfaitement viable, même pour des clients particuliers dans une ville où la majorité des gens vivent dans des immeubles à appartements sans installation de recharge « privée ».
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