Pierre Lannoy s’était d’abord intéressé à la transformation des villes avant d’étudier la place de l’automobile et d’étendre son domaine de recherche à la mobilité. « Historiquement, pour l’automobile, ce sont surtout les ingénieurs qui ont occupé le terrain. Mais aujourd’hui, on fait de plus en plus appel aux sciences humaines. » Pierre Lannoy indique d’ailleurs qu’en matière de mobilité, « il ne faut pas seulement fournir une infrastructure, il faut aussi comprendre la demande, donc les gens. Ceux-ci sont bien plus complexes que des robots ». La sociologie peut donc aider à comprendre les enjeux et contraintes dans l’utilisation du transport. « On ne prétend pas dire quoi faire, c’est le rôle du politique ».
Ainsi, l’espace public est un lieu qui doit être partagé, où chacun doit trouver sa place. « L’automobiliste doit apprendre que la route n’est pas exclusive à la voiture. Idem pour les cyclistes. » Ce n’est pas juste une question de territoire, mais aussi une question de mentalité. À ce sujet, M. Lannoy regrette qu’il n’existe pas encore de vraie structure de concertation en matière de mobilité comme on en connaît pour l’aménagement du territoire, par exemple, pour « la démocratiser » dans un processus de participation citoyenne.
Pierre Lannoy a co-écrit « Sociologie de l’automobile » aux éditions La Découverte. Sur Internet, il a publié des articles (gratuits) notamment sur la VW Coccinelle et sur « les pénibilités des déplacements ordinaires ».
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