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Lifestyle / Calendrier Pirelli 2018 : L'éloge de la diversité signée Tim Walker

Rédigé par David Leclercq le 13-11-2017

Pirelli dévoile son calendrier 2018, une oeuvre attendue, mais militant. Signé de l'anglais Tim Walker, elle défend en effet la diversité à travers une réinterprétation du conte de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles. Du jamais vu.

Depuis 3 ans, le calendrier Pirelli – le Cal pour les intimes – a totalement changé son fusil d’épaule : exit les femmes dénudées et place au zeitgeist, voire au militantisme. C'était notamment déjà le cas l'an dernier avec Peter Lindbergh qui défendait une beauté originale, sans retouches. L'édition 2018 défend la cause noire à travers une réinterprétation travaillée d’Alice au Pays des merveilles.

Pour le réaliser, 18 personnalités ont été réunies en mai à Londres. Tim Walker a fait un choix, d'une distribution entièrement noire, comme ça a déjà été le cas en 1987. On trouve notamment Sean « Diddy » Combs et Naomi Campbell en bourreaux de la reine, l'actrice Whoopi Goldberg en duchesse, RuPaul en reine… Pour le personnage d'Alice, c'est le mannequin autralo-soudanais Duckie Thot qui a assuré le rôle avec un vrai brio.

Interview avec le photographe de mode anglais Tim Walker qui en est l’auteur. Découvrez par ailleurs également le « making of » de ce calendrier 2018 en bas de page.

Comment vous est venu cette idée d’utiliser le conte d'Alice au Pays des merveilles de Lewis Caroll ?

Pirelli ne m’a donné aucune directive. J’étais libre. La seule consigne tenait dans une approche fantastique ou de rêve. Il y a deux ans, j’ai reçu un livre d'un ami avec les illustrations originales du conte d'Alice. J'ai adoré. Et j’y ai tout de suite pensé après la demande de Pirelli. L’histoire d’Alice a été racontée à l’infini. J’ai tout voulu réinventer avec l’aide de Shona Heath (styliste) et de Edward Enninful (rédacteur en chef du Vogue UK) en me démarquant de Tim Burton ou de Disney. L’idée de réaliser les images avec des artistes noirs est aussi nouvelle. Alice n’a été illustrée qu’avec des blancs.

En filigrane, il y a un militantisme. Pourquoi mettre cette diversité-ci à l’honneur ?

Je travaille dans le monde de la mode. Et, comme vous le savez, certaines personnalités comme Naomi Campbell ont déjà épinglé le racisme et le manque de diversité. C’est une chose à laquelle je suis confrontée, c’est clair. C’est en train de changer, lentement. Mon travail, c’est une petite phrase au milieu d’une longue conversation qui ne fait que commencer. Dès lors, pour marquer le coup, il fallait absolument passer par une non diversité. Qui est noire ici. Et en même temps, il y a aussi une diversité immense. Car chaque artiste qui figure dans le calendrier excelle dans un univers particulier. Ils sont tous uniques.

Par le biais d’Alice, vous mettez finalement en lumière une part sombre de la réalité ?

Depuis 50 ans, pour des raisons culturelles, nous avons pris l’habitude d’édulcorer les contes. Or les enfants comprennent aussi bien le côté obscur que la légèreté des histoires. Je voulais remettre cela en lumière pour les adultes. Et rapporter cela à la réalité d’aujourd’hui.

Certains évoquent non pas la part sombre, mais la beauté étrange de vos images ? Qu'en pensez-vous ?

La beauté réside dans beaucoup de choses différentes vous savez. Il arrive même que ce qui meurt et se décompose soit beau, tout autant que ce qui vient de naître. Je trouve précisément qu’il est erroné de ne se concentrer que sur le côté plus léger des choses.

Vous avez collaboré avec plusieurs autres personnalités influentes dans la mode la mise en scène comme Shona Heath ou Edward Enninful. Que pouvez-vous en dire ?

Shona règne sur le studio lors des shootings (rires). Elle apporte beaucoup plus que ce que je suis capable de faire moi-même. Par conséquent, si j’ai une idée, elle la remet en cause, la questionne et ma révèle des références dont je n’avais pas conscience. Elle a aussi un sens unique des couleurs. Edward Enninful, styliste et rédacteur en chef de Vogue UK, s'est attaché à concevoir les costumes. Ils sont absolument incoryables. Ce sont des amis et collaborateurs précieux.

Les personnalitées shootées sont aussi très fortes et très influentes. Elles sont connues ou pour certaines d'entre elles elles sont en passe de l'être. Comment les avez-vous choisies ?

Leur choix s'est imposé assez naturellement en fait. Duckie m'a semblé en tous cas directement faite pour le rôle d'Alice. C'était une évidence. Pour les autres, mes idées étaient assez précises, mais certaines choses ont aussi changé en cours de projet. Le choix de Duckie pour Alice était en tous cas très évident. Et il s'est avéré tout à fait judicieux. Je dois avouer qu'en cours de shooting, le tandem P. Diddy-Naomi Campbell a été explosif. Ils m'ont emmené bien au-delà de mes espérances.

Vous êtes satisfait du résultat ?

Chez les photographes, on ne l’est jamais en général. Et le résultat pourrait être très différent. Cela dit, je suis toutefois très content des images.

Découvrez les coulisses du Calendrier Pirelli 2018 :

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