Lifestyle / Garage – Fiat Multipla

«Pourquoi me ‘marier’ avec une Multipla?», répète, surpris, Chris Grünewald, à notre question. «Disons qu’elle faisait suite à une séparation avec une automobile allemande décevante, que j’avais pourtant attendu longtemps et payé cher! Dépité, je souhaitais dénicher quelque chose de totalement différent, à l’opposé de mes choix habituels.»

S'il existe une parfaite matérialisation de l’expression «totalement différent», c’est bien la Fiat Multipla, la création spatiale du designer Roberto Giolito. Le concept est génial: il n’existe pas d'autre voiture à six places (et habitacle modulaire) qui s’étire sur moins de 4 mètres de long. «L'été dernier, sur le ferry reliant l'Italie à l'Espagne, les préposés nous ont invités à nous garer parmi les citadines», s'amuse Chris. «En largeur, par contre, c’était limite!»

Toujours plus rare

Son aventure italienne, notre ami ne la regrette absolument pas. «Au contraire, j’ai transmis le virus Multipla à quelques amis et je reste en contact permanent avec les autres mordus du groupe Facebook belge.» On y observe quantité de photos et d’informations à propos de la créature de Turin, ainsi que de rares annonces de spécimens à vendre.

«En Belgique, il est devenu vraiment compliqué  de tomber sur une phase 1 en bon état», confie l’Ostendais, l’air fataliste. «Parfois, il en surgit une depuis l’étranger, en Italie particulièrement, mais il faut se dépêcher car elle partent vite!» Le monde commencerait-il à prendre conscience du génie de la Multipla?

Avis et reactions

«Tout dépend de ce que vous recherchez, mais cette voiture est réellement particulière. Alors, oui, il faut gérer certaines moqueries, pas plus tard qu’hier un gamin m’a chambré à propos de la ‘tête’ de ma Multipla! Je dirais presque que j’apprécie cela parce que cette Fiat est une voiture qui tranche les avis et suscite des réactions.»

Notre prof de 57 ans ne semble pas prêt de s’en lasser, il roule quotidiennement en Multipla et vient de boucler un périple de 4.500 km lors de ses dernières vacances. «J’en possède une autre, très saine, que je conserve jusqu’au moment où elle passera en ancêtre. En attendant, j’utilise celle-ci sans ménagement, mais je la bichonne! C’est aussi devenu un hobby.

Certains composants, comme les poignées de porte ou autres plastiques sensibles, commencent à se faire rares, ce qui peut compliquer certaines réparations. Mais je me rends bientôt en Italie pour faire le plein de pièces, histoire d’occuper les week-ends en hiver.» Ou comment une voiture familiale idéale et encore méconnue devient un passe-temps agréable qui réunit des passionnés originaux.

Photos: © Jeroen Peeters