Le Covid et la crise des semi-conducteurs ont créé des tensions sur le marché automobile mondial. Le problème d’approvisionnement de puces électroniques dans les usines a fortement prolongé les délais de livraison des voitures neuves. Et dans le même temps, la voiture d’occasion n’a jamais eu autant de succès. Ce qui fait pression sur leurs prix, à la hausse. Des paramètres qui impactent ceux qui ne pourront bientôt plus entrer dans Bruxelles avec leur Diesel d’avant 2011. En effet, les normes d’émission autorisées dans la LEZ (les 19 communes) seront plus sévères dès ce 1er janvier 2022, bannissant les Euro 4 Diesel de la capitale.
Trop tard
Pour des raisons budgétaires ou affectives, de nombreux automobilistes ont attendu le dernier moment pour commander un nouveau véhicule afin d’éviter l’interdiction dans la zone basse émission. Or, pour certains modèles neufs, les délais sont tels, parfois plusieurs mois, que la voiture risque d’être livrée après la date butoir du 1er janvier, et même après la période de transition de 3 mois.
Au niveau des véhicules (presque) neufs de stock et des occasions, là aussi l’offre ne répond pas toujours à la demande. De plus, une surchauffe du marché tend à augmenter les prix des véhicules de seconde main avec les motorisations Euro 5 ou Euro 6. Dès lors, les candidats acheteurs doivent parfois revoir leurs projets et à opter pour un modèle plus petit ou moins bien équipé.
Pas de bonus tolérance
Des voix s’élèvent pour demander à la région bruxelloise d’adapter son calendrier ou de faire preuve de compréhension pour quelques mois supplémentaires. En effet, il était déjà prévu d’envoyer un avertissement aux personnes roulant à Bruxelles avec un Euro 4 Diesel entre janvier et mars 2022. Mais, l’amende de 350 € sera envoyée dès le 1er avril.
À la demande de révision de ce délai de tolérance compte tenu des délais actuels de livraison, les autorités font donc la sourde oreille pour le moment. De plus, on rappellera que le gouvernement bruxellois a décidé de bannir définitivement le Diesel en 2030 et toutes les voitures à moteur à combustion interne (essence, CNG, LPG), même hybrides, en 2035.
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