Subaru dévoile le concept Alcyone SVX à l’occasion du salon de Tokyo en 1998. Une appellation loin d’être fortuite. Le logo Subaru représente six étoiles, figurant les six étoiles visibles du groupe des Pléiades dans la constellation du Taureau. Et quel nom a-t-on donné à l’étoile la plus brillante de ce groupe, hmmh ?: Alcyone évidemment ! Avouez que c’est un peu plus évocateur que simplement SVX, appellation sous laquelle l’Alcyone sera commercialisée hors Japon. SVX, pour Subaru Vehicle X. Cette première incursion de Subaru dans le créneau des coupés GT a choisi de mettre tous les atouts de son côté et la version de production reste fidèle au concept. Pour le style, on fait appel à Giorgetto Giugiaro d’ItalDesign qui se fend d’un dessin original caractérisé notamment par un vitrage latéral atypique inspiré de l’aéronautique. Pour le reste, on n’a retenu que les composantes les plus prestigieuses figurant à l’arsenal de Subaru : le plus gros moteur trouvé au magasin, un 6 cylindres à plat de 3,3 litres, une boîte automatique à 4 rapports et la transmission intégrale. Le tout habillé d’un équipement pléthorique pour deux exécutions seulement : l’une dotée d’un garnissage cuir/Alcantara des sièges, l’autre offrant la sellerie tout cuir. Pour le reste, tout y est, de série.
- Essai détaillé : Subaru SVX // Le Moniteur Automobile n°1010 du 20 août 1992
- Auteur : Gaétan Philippe // Adaptation : Michael Return
Moteur
« Après avoir envisagé de produire un moteur en V (trop coûteux) pour leur nouveau porte-fanion, les motoristes de Subaru ont décidé de revenir sur l’architecture boxer, une conformation qu’ils maîtrisent bien du point de vue de l’usinage. Un super-H6 atmosphérique de 3,3 litres tout alu a donc été mis en chantier. Vu sous l’angle des culasses il est inédit : 1 double ACT par rangée de cylindres attaquant directement les poussoirs hydrauliques des soupapes (4 par cylindre). Il n’y a donc pas de culbuteurs, et la courroie de distribution actionne le seul arbre d’échappement qui, à son tour, entraîne celui d’admission par un pignon. Développant 230 ch et un couple de 309 Nm, il est accouplé exclusivement à une boîte automatique à 4 rapports. »
Performances
« Avec un temps de 29,9 sec. au poteau des 1.000 m, la SVX adopte le même tempérament qu’une Mercedes 300 SL, une Lexus V8 ou une Audi V8, toutes trois équipées de boîtes automatiques. Les reprises, toujours en kick-down sur la position Drive, sont aussi particulièrement confortables. En pratique, le moteur de la SVX ne se montre creux à aucun moment et répond toujours à l’accélérateur avec une linéarité à faire pâlir d’envie les plus beaux 3 litres 24 soupapes du marché. »
Tenue de route
« A l’inverse de feue la XT, également disponible en boîte manuelle 5 avec différentiel central répartissant le couple avant/arrière selon le mode 50/50%, la SVX n’a retenu que la transmission automatique 4 et le schéma 35/65%. Cette répartition peut cependant varier (60/40%) grâce à un embrayage multidisque à pilotage électronique. Tout ça pour signaler que notre Subaru s’immisce dans le clan des élites en matière de système toutes roues motrices. Ce grand coupé se révèle remarquablement sûr, aidé en cela par une monte pneumatique très performante, en l’occurrence des Michelin MXX3 tout spécialement conçus pour les GT et berlines performantes. »
Confort
« Des pneumatiques qui contribuent aussi à l’excellent confort de marche, présentant de remarquables qualités en termes de bruit de roulement et par ailleurs compatibles avec un compromis de suspension indulgent. Le coupé SVX accueillera confortablement quatre adultes, même si la forme particulière du pavillon imposera quelques privations, en termes de garde au toit à l’arrière notamment. L’espace aux jambes y est cependant satisfaisant et l’accès convenable. Raffinée, rapide, silencieuse et confortable, la SVX possède toutes les commodités possibles et imaginables, sans jamais exiger de supplément pour parfaire son standing. Bel effort de rigueur aussi dans la présentation, irréprochable s’il n’y avait pas eu ces vilaines appliques de faux bois autour du panneau à instruments, sur la console de climatisation et de radio-K7.
Qualités
- Coupé grand confort très raffiné
- Comportement routier sain et efficace
- Equipement maximaliste, prix
- Moteur 6 cylindres à plat souple, sobre, noble
- Equipement pneumatique d’origine
- Ligne fluide et différente
- Finition de classe (sauf tableau de bord)
Défauts
- Tableau de bord faux bois
- Garde au toit aux places arrière
- Vitres latérales peu praticables
- Poids assez élevé
- Roue de secours temporaire
Les chiffres-clés
- Consommation de l’essai : 14,6 l/100 km
- Vitesse maxi mesurée : 229 km/h
- 1 km départ arrêté : 29,9 secondes
- Prix de base : 1.545.413 FB TVAC (Alcantara)
Conclusion
« Il y a 6 étoiles dans l’emblème de la marque… Dans le cas de la SVX, elles sont toutes méritées, sauf deux. On en retirera une pour le faux bois de la planche de bord et en confisquera une autre pour le manque de garde au toit aux places arrière. Reste donc 4 étoiles. Une bonne appréciation largement justifiée pour un sans-faute au chapitre du confort de marche (silence, confort de suspension, climatisation, agrément de la boîte automatique), par un accessit en matière de comportement et de sécurité (traction totale, freinage, ABS, pneumatiques généreux,…), de motorisation et d’équipement. Ensuite, par une note encourageante dans le domaine du standing. Et enfin, par les applaudissements du jury pour le style, distingué et résolument différent. »
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