En ne participant pas au salon de l’Auto 2022 à Bruxelles, le groupe D’Ieteren pourrait tout simplement signer l’arrêt de mort de cet événement. En effet, la plupart des constructeurs ne sont prêts à y exposer que si une majorité des marques du marché belge sont présentes. L’absence des marques gérées par D’Ieteren Auto impliquerait un salon amputé d’une frange non négligeable du marché. La tenue de l’événement 2022 est donc désormais tributaire de la décision de l’autre « géant », Stellantis.
Alternatives de communication
Outre D’Ieteren qui représente près d’un quart des ventes en Belgique, d’autres constructeurs, surtout Premium, ont déjà fait un pas de côté à l’égard du salon de l’Auto 2022. La principale justification étant qu’une présence au salon n’a de sens qu’avec la participation d’un maximum de marques. En effet, tenir un stand au salon implique une lourde préparation et nécessite un budget conséquent. Budget qui ne peut alors pas être investi dans d’autres opérations de communication plus ciblée. Prendre part à un salon n’accueillant qu’une minorité de constructeurs revient à laisser le champ libre à la concurrence pour communiquer plus efficacement à différents moments-clés pendant l’année.
Chez Volvo, la position est claire, le constructeur suédois ne sera pas de la partie et préfère « choisir ses moments de communication dans l’année » selon René Aerts, directeur communication de Volvo Cars Belux. Il précise que l’accent est mis sur un accueil premium en concession plutôt qu’un événement centralisé et limité dans le temps.
Pour BMW, il est prévu de poursuivre sur la lancée de 2021 et du récent salon IAA de Munich en proposant une expérience « phygitale » qui mêle des communications digitales et un « salon privé » à Bornem, même si l’importateur insiste sur le fait que la tenue de ce dernier n’influera pas sur une participation au salon de Bruxelles, soumise à conditions.
Stellantis en arbitre
Avec l’absence prévue du principal acteur du marché – D’Ieteren – la tenue du salon dépendra donc de l’autre géant, Stellantis, qui représente 7 ou 8 marques majoritairement grand public. En cas d’absence du groupe franco-italo-germano-américain, le glas sonnerait surement pour le salon 2022. Du côté des constructeurs asiatiques, la volonté est avant tout axée sur une communication efficace et régulière et l’organisation du salon , si elle reste souhaitée, n’est pas essentielle.
Salon or not salon
L’annulation du salon 2022 impliquerait une nouvelle perte importante pour la Febiac qui avait déjà accusé une perte de 4,3 millions € suite à l’annulation du salon 2021. Rien d’alarmant en soi pour une fédération qui affiche malgré tout un bénéfice de plus de 25 millions € sur l’exercice 2020-2021 clôturé en mars 2021. En outre, 2021 a démontré que l’absence de salon ne constituait pas un frein à la dynamique commerciale du secteur automobile en Belgique grâce aux initiatives individuelles des constructeurs et autres acteurs du marché qui ont malgré tout proposé des « conditions salon » qui se sont révélées efficaces au vu du contexte particulier.
Avec des ventes et des livraisons en berne à cause des restrictions sanitaires et des pénuries de différents composants, principalement électroniques, les constructeurs automobiles y regardent à 2 fois avant de dépenser des budgets conséquents dans un événement avant tout tourné vers la vente…
Bien entendu, que le salon de l’automobile 2022 à Bruxelles ait lieu ou pas, le Moniteur Automobile renouvellera l’expérience de son Showroom afin de vous offrir un salon virtuel aussi complet et plaisant que possible.
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