Sécurité / Les Belges plus agressifs dans le trafic depuis le coronavirus, surtout les Wallons

La crise du coronavirus a eu un impact énorme sur la circulation et notre mobilité, en particulier une réduction de la circulation maintenant que le travail à domicile est devenu la norme (au moins tant que les mesures de confinement sont en place) et qu'il est interdit d'aller au restaurant ou de rendre visite à des amis ou à la famille. L'Institut Vias a profité de ces circonstances uniques pour interroger 1000 Belges sur ce qu'ils pensent de l'impact de cette crise sanitaire sur leur mobilité.

Plus d'agressivité

Tout d'abord, cette réduction du volume du trafic a également des conséquences négatives : davantage de fous de vitesse. Le nombre total d'accidents est en baisse, mais la gravité augmente, ce qui serait dû à la vitesse plus élevée de certains conducteurs. Les personnes interrogées pensent également que l'agressivité du trafic a augmenté,  ce sont surtout les Wallons qui ont cette impression, avec 42% des répondants qui le confirment, contre 36% des Flamands et 35% des habitants de Bruxelles.

Moins d'embouteillages

Bien sûr, cette crise présente aussi des avantages en termes de mobilité. Selon les personnes interrogées, les principaux avantages sont clairement qu'il y a moins d'embouteillages (62 %) et qu'il faut moins se déplacer (56 %). En outre, les gens apprécient le fait qu'il y ait plus de place dans les transports publics, bien qu'un tiers des Belges (31 %) craignent la contamination lorsqu'ils prennent le bus ou le tram. À Bruxelles, ce chiffre atteint 47 %. Autre avantage : 12 % des personnes interrogées ont (re)découvert le vélo ou une autre alternative à la voiture.

Nous avons donc beaucoup plus marché et pédalé depuis le premier confinement en mars, ce qui nous rend généralement heureux que de nombreuses villes et communes aient adapté leurs infrastructures pour les rendre plus sûres (plus de pistes cyclables, zones résidentielles, zones 30...). 65% des personnes interrogées sont positives à ce sujet, tandis que 52% des Flamands veulent même en faire une adaptation permanente.

Photo : Esa Niemelä