Les signes annonciateurs d’un moteur malade

Le moteur à combustion interne est un ensemble complexe d’éléments mécaniques et électroniques. Voici quelques indices annonciateurs d’une panne prochaine, surtout importants pour les modèles anciens.

La panne moteur est toujours synonyme d’immobilisation avec dépannage et réparations souvent coûteuses. Surtout si on n’a pas tenu compte des premiers symptômes. En effet, certains signes permettent d’agir rapidement avant que la situation ne devienne grave pour le moteur thermique. En réparant directement la pièce défectueuse, on évite une panne plus importante encore.

Les voitures modernes disposent d’un système de vérification électronique « Check Engine ». C’est lui, par exemple, qui laissera le voyant avec le moteur orange allumé sur le combiné, après le démarrage en cas de pépin éventuel décelé par l’ordinateur de bord. Si l’alerte persiste après un redémarrage (à faire dès que possible), il convient alors de prendre rapidement un rendez-vous chez un professionnel pour un diagnostic moteur. Sans quoi, il pourrait passer au rouge. Et là, c’est l’immobilisation obligatoire et immédiate. Pour les voitures plus anciennes, malgré quelques voyants à surveiller, l’électronique n’est pas aussi omniprésente. Il faut alors se fier à ses sens pour déceler des problèmes à venir, des signes avant-coureurs qui restent aussi d’application pour les voitures modernes.

Les signes précurseurs

• Le moteur semble amorphe et poussif avec une accélération ayant perdu en vivacité et efficacité.
• La consommation de carburant a fortement augmenté.
• Les bruits de rotation semblent irréguliers.
• La voiture hoquette ou tremble.
• Des bruits de cliquetis (métalliques) se font entendre.
• Le moteur cogne ou claque.
• La température du moteur approche régulièrement la zone rouge.
• L’échappement crache une fumée blanche ou bleue, une fumée grise épaisse ou de gros panaches noirs.
• Une traînée ou des taches d’huile sous la voiture.
• Un sifflement ou un crissement se fait entendre.
• Le démarrage du moteur est souvent difficile. 
• Il y a une odeur étrange ou de brûlé.

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Les causes

Les causes peuvent être multiples, même si certaines réactions du moteur sont caractéristiques de certains problèmes.

• La perte de puissance peut avoir plusieurs origines, dont une défaillance de la combustion ou du turbo. Les durites grignotées par des rongeurs provoquent parfois cet effet d’essoufflement du moteur à l’accélération.
• Les fumées sortant de l’échappement sont de bons indices de problèmes moteur. Blanche, de l’eau ou un liquide s’insère dans le carter. Bleue, c’est un problème de gaz non brûlés. Grise et épaisse, c’est un signe de surconsommation d’huile ou de vanne de récupération des gaz défectueuse. Quant à la fumée noire, c’est la preuve que la combustion ne se passe plus très bien à cause d’un encrassement, d’injecteurs défectueux, d’un filtre à air percé, d’une conduite bouchée, de capteurs fatigués ou d’un défaut dans le système de dépollution.
• La hausse de consommation est la preuve que la combustion n’est plus optimale. Les causes sont multiples, tant mécaniques qu’électroniques.
• Le voyant d’huile est orange ou clignote : attention, la pression d’huile est insuffisante. Faites l’appoint et vérifiez s’il n’y a pas une fuite. Si le voyant est rouge, arrêtez-vous dès que possible (si possible en sécurité).
• Une odeur étrange ou de brûlé doit vous inquiéter. Il peut parfois être lié à une fuite d’huile, parfois de celle du turbo. Elle peut aussi être due à des problèmes de frein. Un embrayage en délicatesse peut aussi envoyer une odeur particulière. Tout comme celle d’œuf pourri caractéristique d’un catalyseur défectueux à réparer au plus vite. Cela sent le caramel ? C’est peut-être le signe avant-coureur d’une surchauffe moteur ou de fuite du radiateur. Et si l’odeur de carburant emplit l’habitacle, il y a sans doute une fuite du tuyau d’aspiration ou au niveau de l’injecteur.
• La jauge de température est régulièrement à plus de 95 °C, proche de la zone rouge. Et elle a du mal à redescendre. Votre liquide de refroidissement ne parvient plus à revenir à une température normale. Il y a un risque de surchauffe. Si cela arrive, il faut immédiatement s’arrêter (si possible en sécurité). Attention : l’appoint de liquide de refroidissement doit se faire à froid.
• Le moteur ne tourne plus en rythme, le problème vient peut-être des bougies, de la pression de carburant ou du débitmètre d’air.
• Le cliquetis est caractéristique d’une explosion à contretemps de celle provoquée par les bougies. Il peut être dû à un carburant de mauvaise qualité, à une hausse de température dans la chambre de combustion et à des pics de pression. Cela détériore les pistons, joints de culasse et bougies.
• Si la voiture peine à démarrer, elle a sans doute un souci au démarreur, d’électronique ou tout simplement à la batterie et au circuit électrique.
• Tous les bruits suspects doivent alerter le conducteur. Un sifflement peut par exemple être signe d’une fuite d’air ou d’une courroie détendue. À moins qu’il n’annonce que la courroie de distribution soir sur le point de lâcher. En cédant, elle pourrait casser d’autres parties du moteur comme le piston, l’arbre à cames ou les soupapes. La sonorité altérée peut également être liée à des pièces usées avec des risques de casse. Ne pas prêter attention à ces bruits suspects peut terminer, par exemple, en coulant une bielle.

Bref, si la voiture ne réagit pas comme elle le devrait, faites faire au plus vite un diagnostic par un mécanicien.