Essai détaillé / Volvo XC60

Le XC60 vient donc enrichir un segment fort pour l'heure des BMW X3, Mercedes GLK et autres Audi Q5, non sans revendiquer d'exceptionnelles aptitudes en matière de sécurité, tradition Volvo et politiquement correct actuel obligent. Il partage ses dessous avec les V70 et S80, mais aussi avec les Ford S-Max et Galaxy. Du côté mécanique, rien de neuf à se mettre sous la dent : les 2.4D, D5 et T6 sont déjà connus d'autres modèles Volvo, tout comme la transmission intégrale semi-permanente ou les boîtes de vitesses manuelles et automatique (de série sur T6).

Conduite : 2.4D 128/200 - D5 120/200 - T6 140/200

Les 2.4D et D5 affichent des caractéristiques moyennes. Notre préférence va au premier, plus onctueux et silencieux. Le T6 offre encore plus d'agrément et d'efficacité, mais au prix d'une consommation actuellement déraisonnable. La boîte automatique ne brille pas par l'intelligence de sa gestion. Axée sur le confort, la direction est toujours plaisante.

Sécurité : 168/200

Emprunté au XC90, plus lourd, le freinage donne entière satisfaction. Le comportement routier est irréprochable, le DSTC permet d'endiguer pratiquement complètement le sous-virage, au profit de la sécurité et du plaisir de conduite. Eclairage directionnel au xénon (option en version de base) superefficace ! Sécurité au sommet, même si certaines aides s'avèrent vite trop intrusives au quotidien.

Confort : 152/200

Un peu moins souple qu'une V70, le XC60 n'en reste pas moins très confortable. La position de conduite est parfaite, mais on préfère les sièges de la V70. Ergonomie soignée, mais non dénuée de critique. L'insonorisation aux bruits de vent pourrait encore s'améliorer. Excellente climatisation bizone.

Fonctionnalité : 156/200

Aucun difficulté d'accès à signaler. Offrant un volume se situant dans la bonne moyenne du segment, le coffre peut profiter d'un plancher parfaitement plat, d'une banquette 40/20/40 et d'un dossier avant rabattable. La dotation de série est correcte, les espaces de rangement sont suffisants. Comme à l'accoutumée, les matériaux sont de grande qualité et la finition est vraiment irréprochable.

Budget : 2.4D & D5 132/200 - T6 128/200

Le rendement du 5 cylindres Diesel est inférieur à ce que propose la concurrence. Le T6 mériterait de passer à l'injection directe. La qualité perçue est au sommet, mais les performances des Diesel déçoivent quelque peu, même si l'agrément de conduite est bien là. Les packs et options offrent de nombreuses possibilités de personnalisation.

Conclusion : 2.4D 736/1000 - D5 728/1000 - T6 744/1000

Moins encombrant, plus habitable que le classique break V70 et surtout doté d'un design valorisant sans sombrer dans l'arrogant, le XC60 peut profiter des dernières technologies en matière de sécurité active, dont le très convaincant City Safety installé de série. Mais on l'appréciera aussi et surtout pour la sensation de bien-être émanant de son habitacle remarquablement fini, la qualité de son châssis combinant à merveille l'efficacité et le confort, sans oublier son positionnement tarifaire moins élitiste que celui de ses rivaux allemands. Reste que, comparé à ces derniers, le XC60 présente un rapport performances/ consommation plutôt quelconque, à l'exception de l'explosive version T6. Mais qu'importe, rouler en Volvo, c'est avant tout affirmer sa différence tout en cultivant un art de vivre particulier et à ce sujet, le XC60 n'a de leçon à recevoir de personne.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1434 du 10 décembre 2008.