Les Tesla Model S et Model X ont subi un léger lifting la semaine dernière, avec des modifications essentiellement techniques qui permettent d’obtenir de très belles performances : 1100 ch, un sprint de 0 à 100 km/h en seulement 2,1 secondes et une autonomie allant jusqu’à 840 km pour la Model S. Pourtant, c’est le changement techniquement le moins radical qui attire l’attention (au sens propre et au sens figuré) : le nouveau volant. Ce n’est plus un cercle, mais plutôt un instrument basé sur les commandes de vol d’un avion.
De plus, les commandes sont également modifiées de manière drastique : il n’y a plus de leviers pour les clignotants ou pour le sélecteur de boîte de vitesses. Les nouveaux modèles S et X devraient pouvoir actionner d’elles-mêmes les indicateurs ou sélectionner le rapport en se basant sur l’IA et la navigation. Par exemple, si vous êtes garé devant un mur ou un garage, la voiture suspectera que vous préférez partir en marche arrière. Il n’en reste pas moins que la console centrale comporte des boutons tactiles permettant de sélectionner soi-même le rapport de vitesse si la voiture ne le fait pas, tandis que les clignotants peuvent être commandés par des boutons tactiles au volant.
Légal ?
Cela change évidemment des commodos plus traditionnels. Juridiquement, l’organisation américaine de sécurité routière NHTSA n’est pas sûre que ce nouveau volant soit légal. L’organisation a contacté Tesla pour savoir si ce volant est conforme aux règles.
Nous avons également eu quelques questions sur la légalité du nouveau volant. Thomas De Spiegelaere, porte-parole du SPF Mobilité, n’en voit pas l’utilité pour l’instant : « En ce qui concerne la légalité de ce volant en Belgique, nous nous en remettons à la réglementation européenne. Si Tesla veut introduire ce véhicule sur le marché européen, elle devra soumettre un dossier à l’un des États membres qui examinera ensuite l’ensemble du dossier, y compris la forme du volant. Ainsi, bien qu’officiellement nous ne puissions pas préjuger de la question et que la décision finale dépende du dossier soumis, un premier coup d’œil aux règles existantes ne semble pas impliquer d’objection (en supposant qu’un airbag, obligatoire, soit présent). Mais la décision finale dépendra donc de l’autorité où Tesla ira déposer le dossier d’homologation ».
Pour l’Europe, ce nouveau volant de Tesla ne devrait donc pas poser de problème, après tout nous sommes habitués aux boutons sur le volant pour les clignotants de Ferrari, mais il reste à voir si la NHTSA pensera de la même façon. Sinon, Musk & Co pourrait devoir revenir à un design plus traditionnel, qui sera probablement aussi utilisé sur notre continent. Les futurs Roadster et Cybertruck devront alors également se doter de ce volant original, s'il est bien homologué.
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