Concept
Les SUV prennent également le relais des modèles traditionnels dans le segment des voitures urbaines, le segment B. Chez Seat, le duo Ibiza et Arona représente environ 40 % des ventes dans notre pays, mais le SUV citadin, qui n'est sur le marché que depuis 2017, représente à lui seul 27 %. Les modèles supérieurs du bas de gamme s'en sortent également bien dans les autres marques. Pour maintenir la compétitivité de son plus petit SUV (4153 mm de long), le constructeur de Martorell lui a fait subir un léger lifting.
De l'extérieur, l'Arona mis à jour se reconnaît à sa calandre et à son pare-chocs avant redessinés, notamment grâce aux nouveaux feux de brouillard, qui sont désormais plus proéminents et devraient donner au modèle une plus grande crédibilité dans la rue. Les phares utilisent désormais systématiquement la technologie LED (auparavant en option). À l'arrière, le spoiler et l'élément diffuseur du pare-chocs sont nouveaux, mais ce qui est peut-être le plus remarquable, c'est la nouvelle police "manuscrite" pour le nom du modèle au centre du couvercle de coffre. Le logo de la marque a également reçu un traitement différent, mais il faut regarder très attentivement pour le voir. Enfin, de nouveaux designs de roues ont été introduits, mais c'est à peu près tout pour l'extérieur.
À l'intérieur, le facelift est plus accrocheur, avec une impression de qualité améliorée, un volant aplati en bas et un tableau de bord redessiné qui est désormais recouvert d'un matériau plus doux. Les bouches d'aération extérieures sont désormais rondes et non plus rectangulaires, et peuvent être codées par couleur et même éclairées si vous le souhaitez. Les bouches d'aération centrales ont plus ou moins conservé leur forme rectangulaire, mais ont changé de place avec l'écran central. Il est maintenant monté en position flottante, mais se trouve principalement à la hauteur des yeux, afin que vous n'ayez pas à détourner le regard de la route trop longtemps.
Derrière cet écran tactile de 8,25 ou, en option, de 9,2 pouces (qui réagit d'ailleurs exceptionnellement bien au toucher) se cache un système d'infodivertissement amélioré, avec lequel vous pouvez également communiquer verbalement en prononçant d'abord les mots Hola Hola (bonjour en espagnol). Apple CarPlay et Android Auto sont disponibles sans fil, tandis que l'application Seat Connect vous permet d'accéder aux services en ligne actuels (mises à jour du trafic, stations-service, etc.) et aux fonctions à distance via votre téléphone portable (données de conduite, emplacement de parking, déclenchement du klaxon ou clignotement des feux pour faciliter la recherche de la voiture, etc.) Les instruments sont affichés numériquement et vous pouvez également y voir la carte de navigation, mais c'était déjà le cas avant le lifting. Enfin, l'Arona a été équipée de technologies de sécurité nouvelles ou améliorées (reconnaissance des panneaux de signalisation, feux de route automatiques, Travel Assist, etc.) qui rendent désormais possible une conduite semi-autonome.
Conduite
Sous la peau, tout est resté pareil. La Seat Arona est toujours limitée à la traction avant, et la gamme de moteurs comprend un 1.0 TSI de 95 ou 110 ch, le même moteur à essence à trois cylindres (1.0 TGI, 90 ch) et le 1.5 TSI à quatre cylindres (150 ch). Il n'y a pas de trace d'assistance micro-hybride en 48 V comme chez beaucoup de rivaux, mais le 1.5 peut toujours compter sur la désactivation des cylindres en mode de conduite écologique. Il n'y a plus de TDI, mais celui-ci avait déjà discrètement disparu de la gamme. Et un dérivé Cupra ne sera pas disponible malgré les rumeurs allant dans ce sens.
Nous avons pu tester la Seat Arona rafraîchie avec le 1.0 TSI 110 sous le capot, couplé à la boîte de vitesses robotisée à double embrayage à sept rapports qui n'est ici qu'une option - de série sur le 1.5 TSI et les TSI 95 et TGI n'ont droit qu'à une boîte manuelle, à cinq et six rapports respectivement. Ce moteur à trois cylindres va toujours à l'Arona comme un gant. Comme la plupart de ses pairs, il est très souple et, bien que Seat annonce 10,8 s pour le sprint de 0 à 100 km/h (10,6 pour la version manuelle), ses performances en conditions réelles sont plus que suffisantes.
La coopération avec la boîte de vitesses DSG est également remarquable. Sauf peut-être lors des démarrages à l'arrêt : pour éviter une secousse désagréable en appuyant un peu plus fort sur l'accélérateur pour franchir un carrefour par exemple, ou le patinage des roues, l'Arona démarre d'abord de manière plutôt languissante, surtout en mode de conduite Eco ou Normal (moins en Sport). C'est un élément à garder à l'esprit lorsque vous essayez de distancer un camion qui arrive en sens inverse. Une fois en mouvement, la Seat Arona 1.0 TSI 110 est, comme nous l'avons déjà dit, un coureur doux.
La tenue de route ne suscite pas non plus de critiques immédiates. Le fait que la Seat Arona soit un peu plus haute sur pattes que l'Ibiza sur laquelle elle est basée, ne se voit pas. Les réactions sont prévisibles et saines, comme on peut l'attendre de ce type de voitures. Notre modèle d'essai était une Xperience (un nouveau niveau de finition qui remplace l'ancienne Xcellence) et a également montré une conduite correcte, mais pas soyeuse. Lors de notre (court) essai routier, l'ordinateur de bord indiquait une consommation moyenne de 6,5 l/100 km. Pas mal, puisque la consommation normalisée WLTP est de 5,8 à 6,4 l/100 km (ce qui correspond à une émission normalisée de CO2 de 132 à 145 g/km). Pour information : pour la version manuelle, il s'agit de 5,2 à 5,9 l/100 km (ou 118 à 133 g/km).
Verdict
Le lifting du Seat Arona rend le modèle plus cher de quelques centaines d'euros (le prix catalogue du 1.0 TSI 95 dans la version d'entrée de gamme absolue Reference passe de 17.850 à 18.800 euros, le 1.0 TSI 110 testé dans sa version Style de base coûte désormais au moins 22.420 euros), mais c'est la technologie qui est récompensée. De plus, elle ne s'exclut certainement pas du marché, tout en conservant ses qualités (comportement sain, bonnes performances pour une consommation raisonnable, intérieur fonctionnel, etc.) Il semble donc que le petit Espagnol pourra aborder la suite de sa carrière avec confiance.
- Comportement sain et neutre
- Technologie embarquée
- Rapport performance/consommation
- DSG parfois lente au démarrage
- Modeste lifting extérieur
- Equipement de série de la version d'entrée de gamme (1.0 TSI 95 Reference)
Dans cet article : Seat, Seat Arona
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