Anciens salons auto / Les vendeurs ont le sourire

Après la tourmente économique de l'automne, les Belges ont apparemment attendu le salon pour acheter leur nouvelle voiture ou se renseigner à ce propos. En effet, malgré des prévisions plutôt pessimistes, le salon a fait le plein de visiteurs, mais aussi de résultats commerciaux. Les témoignages recueillis auprès des représentants des marques sont unanimes : c'est un bon salon. Le trafic sur la grande majorité des stands était vraiment intense. Les offres et fiches d'information pleuvaient souvent. Il est vrai que les conditions étaient parfois très alléchantes. Certaines marques n'ont pas hésité à brader les prix, à surévaluer les reprises, à proposer des séries spéciales super équipées ou à offrir des taux de financement très intéressants.

Au Heysel, comme dans les concessions d'ailleurs, les importateurs ont su convaincre. Les ventes ne se font plus vraiment au salon même, mais on pouvait y obtenir des conditions qui étaient ensuite transmises au(x) concessionnaire(s) choisi(s) par le candidat acheteur. Certaines personnes se sont directement rendues dans les showrooms, sans passer par le Salon. De nombreux constructeurs évoquent ainsi des niveaux de ventes, de commandes et de contacts équivalents à ceux de 2007 ou 2008 (de bonnes années), même, pour certains, en véhicules industriels légers. En d'autres termes, c'est vraiment très bon. Et comme les conditions salon durent généralement jusqu'à la fin du mois, les concessionnaires ne baissent pas les armes pour attirer les derniers indécis.

Les vendeurs des stands ont également constaté que les visiteurs comparaient ou se renseignaient davantage que les années précédentes. La tendance est plus aux modèles compacts et aux moteurs moins puissants. Mais les 4x4 gardent leurs supporters. De plus, de nombreux visiteurs étaient soucieux de trouver « la bonne affaire ». Soit par le prix, soit par la qualité du véhicule, soit par les packs salon, selon leurs priorités. Preuve que l'effet salon pour l'achat d'une voiture neuve est une « tradition » bien ancrée chez nous. Et même les marques absentes au Heysel ont su en profiter. Leurs showrooms ont également attiré des (candidats) acheteurs. Évidemment, les moins enthousiastes estiment que le bon mois de janvier est peut-être une accalmie avant une année 2009 délicate. Car les prévisions sont difficiles à faire dans un contexte financier comme on le connaît actuellement. Néanmoins, le bon bilan du salon donne de la motivation et le sourire dans le secteur en Belgique. Et plus d'optimisme. Car tous espèrent bien sûr que les chiffres de 2009 profiteront de la lancée de ce très bon départ.