Budget / Les conducteurs d’électriques vont-ils payer plus cher leur consommation ?

À partir de 2022, en Flandre, la facture d’énergie ne dépendra plus que pour 20 % de consommation réelle d’électricité. Les 80 % restants seront couverts par les coûts de maintien du réseau. Jusqu’à présent, ces coûts étaient directement proportionnels à la consommation d’énergie, mais à partir de 2022, ils seront calculés en fonction des pics provoqués. Ce changement inquiète les fournisseurs d’énergie néerlandophones : une majorité de la population demande une grande quantité d’électricité en même temps... pour faire tourner le sèche-linge et la machine à laver ou recharger leurs voitures électriques, par exemple.

3,15 kW comme limite

Dans le modèle du régulateur flamand de l’énergie Vreg, le prix sera plus élevé si l’on dépasse la limite de 3,15 kW. C’est une mauvaise nouvelle pour les conducteurs de voitures électriques, car pour charger ce type de véhicule dans une boîte murale, il faut de 7 à 11 kW, bien au-dessus de la limite donc. Pire, le nouveau calcul ne tient pas compte de l’heure à laquelle l’électricité est achetée : plus de différence donc entre les heures de pointe et les heures creuses. Pour les autres appareils ménagers (lave-linge, lave-vaisselle...), il est recommandé d’étaler leur utilisation sur l’ensemble de la journée à partir de 2022 en Flandre, afin d’éviter ce pic et de garder une facture énergétique la plus basse possible.

En Wallonie

Au sud du pays, aucun changement n’est prévu avant 2023. Après cette période, il est possible que le modèle change pour quelque chose de semblable à la décision prise au nord du pays. Cependant, cette méthode ne fait pas l’unanimité. « Afin de limiter les pics de consommations aux heures de forte consommation, nous utilisons le système des heures pleines et des heures creuses », explique Antoine Thoreau, directeur de la tarification du régulateur wallon de l’énergie. Cette méthode utilisée actuellement permet d’étaler la demande en énergie sur l’ensemble de la journée. La décision du gestionnaire flamand servira peut-être de test pour le réseau wallon.