D’ici quelques jours, le temps que les prix officiels s’alignent sur ceux du brut, le litre d’essence et de gazole à la pompe devrait baisser. Les cours du pétrole ont chuté durant le week-end. Il est ainsi passé de 45,5 $ à 33,7 $ (environ 30 €). C’est une chute spectaculaire de -25,96 % qui avait déjà été précédée par des baisses conséquences. Il y a une semaine, il était encore à près de 55 $. Plus que le coronavirus, qui influence aussi le cours, c’est l’échec des négociations de l’OPEP qui a mené à cette dégringolade.
Jeu de la Russie
L’Arabie saoudite avait demandé aux pays de l’OPEP et à ses partenaires comme la Russie de limiter l’offre pour contre la baisse de la demande inhérente aux incertitudes économiques avec la crise du coronavirus. Or, Moscou a catégoriquement refusé de jouer le jeu. Notamment pour ne pas se dévaloriser par rapport aux États-Unis (non membre de l’OPEP). Donald Trump a ouvertement choisi de placer son pays au leadership énergétique en puisant pétrole et gaz à tout-va. Au point d’en exporter. Dès lors, la Vladimir Poutine ne voulait pas s’affaiblir face à ce concurrent particulier. En réaction au refus russe, l’Arabie saoudite a non seulement renoncé à réduire sa production… Elle a aussi décidé de réduire les prix à la livraison !
Valeurs refuges
La Russie estime qu’un cours à 40 $ est viable pour elle alors que l’Arabie Saoudite voulait un baril à 80 $ ! Toute cette agitation géopolitique dans un contexte économique peu favorable faisant augmenter l’offre joue directement sur les prix et les cours du brut. Les opérateurs l’ont directement montré avec une plongée durant le week-end. Les bourses sont également dans le rouge où les investisseurs préfèrent thésauriser sur les valeurs refuges et stables. Cette agitation autour du pétrole n’arrange pas forcément les constructeurs qui doivent essayer de réduire leur moyenne CO2. Or si l’essence et le Diesel redeviennent financièrement intéressants, le consommateur sera encore plus hésitant vis-à-vis de la transition énergétique.
Prix à la pompe
D’ici quelques jours, les prix à la pompe devraient clairement baisser. Pas de l’ordre de 30 % compte tenu des accises et règles fiscales, mais suffisamment en tout cas pour soulager le portefeuille de l’automobiliste utilisant une motorisation nécessitant du pétrole. Un mouvement qui avait déjà commencé avant même le clash à l’OPEP, suite aux mesures prises pour contrer le virus en Chine et maintenant en Italie. Les prix maximums ce lundi 9 mars sont de 1,4140 €/l pour l’essence E10 et 1,4390 pour le gazole B7. Des tarifs qui pourraient rapidement descendre sous le 1,4 €/l.
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