À l’heure où la Commission européenne se penche sur les objectifs de diminution des émissions de CO2 du trafic à l’horizon 2030 en misant sur la voiture électrique, l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) rappelle que la « VE » reste une affaire de riches. « La part de marché des véhicules électriques ne dépasse 1% que dans les pays où le PIB par habitant est de plus de 30.000 € », indique Erik Jonnaert, Secrétaire Général de l’ACEA. « Sur le marché de la voiture électrique, beaucoup de gens prennent la Norvège en exemple, mais ce pays affiche un PIB par habitant de 64.000 €, soit plus du double de la moyenne européenne », ajoute Erik Jonnaert, qui estime qu’avec ses 29% de parts de marché pour le « VE », la Norvège est actuellement une exception en Europe. Erik Jonnaert rappelle donc que tous les pays européens ne sont pas égalitaires sur le marché de l’électrique et que les autorités européennes doivent en tenir compte dans leurs politiques et objectifs.
Un marché sous perfusion
Les chiffres montrent également que la part des voitures électriques n’est significative que dans les pays qui offrent des incitants pour ce type de véhicules. « Bien que les constructeurs élargissent leur offre de véhicules électriques, nous constatons malheureusement que la pénétration de ces véhicules sur le marché reste très faible et très fragmentée au sein de l’Union européenne. Le produit final, aussi bon soit-il, ne suffit pas pour créer la demande. Pour stimuler les ventes, il faut des incitants cohérents et harmonisés, ainsi que davantage d’investissements dans les infrastructures de recharge », conclut le Secrétaire Général de l’ACEA.
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