Le gouvernement wallon a avalisé en décembre 2021 la nouvelle taxation des utilitaires. Désormais, il faut avoir un usage professionnel pour bénéficier des taxes réduites propres aux camionnettes, pick-up, etc. Or, les camping-cars font aussi partie des utilitaires. Et c’est avant tout un véhicule de loisir. Pourtant, ces véhicules sont maintenant soumis aux mêmes taxes que les voitures, sur la puissance et l’écomalus CO2, s’ils sont utilisés pour un usage privé, comprenez achetés par des particuliers. Certes, il existe une exonération. Mais la justification ministérielle vaut son pesant de cacahuètes.
Ils ont les moyens
Le 10 décembre dernier, lors de la présentation du texte, le ministre Jean-Luc Crucke (MR) a expliqué face au Parlement wallon suite à une question de l’opposition (Les Engagés) :
« Sur les mobile homes (sic !), je ne conteste pas vos chiffres. Je le dis directement. J’ai juste été voir durant l’interruption généreuse de 10 minutes que le président m’a accordées : le mobile home le moins cher que j’ai trouvé, je ne sais pas dans quel état il est, il est à 50.000 €. Vous avez largement là 200-300.000 euros pour un mobile home. Donc, à un moment donné, c’est toujours de trop quand les gens doivent payer cela, je le sais. C’est toujours difficile pour certains plus que d’autres. Je le sais aussi et je l’accepte. Il faut quand même à mon avis raison garder. ».
10 minutes
En décortiquant ce discours, on constate que le ministre estime que ceux qui ont les moyens d’acheter un camping-car peuvent payer des taxes. De plus, il a réussi, en 10 généreuses minutes, à se faire une idée précise du marché du camping-car, du profil des utilisateurs et de leur richesse. Un exploit ! À cette vitesse-là, il a pourtant loupé le Volkswagen Caddy California, déjà commercialisé en décembre 2021, correctement équipé à 35.000 €. Le prix pour un motor-home de belle taille à 2 ou 3 lits en occasion de plus ou moins 70.000 km.
Un rêve
Le ministre semble aussi oublier que l’on n’achète pas un camping-car pour aller faire ses courses au Delitraiteur ou chez Albert Heijn. C’est souvent un rêve – ou du moins un désir - qui se réalise après, parfois, quelques années d’économies ou au terme d’une carrière bien remplie. Pour le plaisir de voyager quand bon nous semble avec le moins de contraintes possibles. Est-ce peut-être cela que le ministre n’apprécie guère : la liberté au volant ?
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