Des chercheurs de la VUB qui font aussi partie du groupe MOBI (Mobility, Logistics and Automotive Technology Research Centre) ont publié une étude relative à l’empreinte carbone des véhicules électriques sur leur cycle de vie complet (LCA pour Life Cycle Assessment) et qui prend donc en compte à la fois la production (depuis l’extraction des matières premières) et le recyclage (batteries comprises). Selon leurs calculs et en faisant une projection jusqu’en 2030, ceux-ci pollueraient 50% de moins même si elles roulaient à l’électricité grise.
Disparités
L’étude commencer par s’interroger sur les énormes disparités des publications en la matière. Les chercheurs mettent en exergue plusieurs raisons à ces fausses conclusions et chiffres erronés. Ils épinglent notamment le fait qu’il existe des différences significatives dans les valeurs de mix énergétiques utilisées pour les calculs (et qui compte pour 70% des émissions totales), mais aussi l’interprétation erronée des différents cycles (NEDC..., jusqu’à 40% de différences), de la mauvaise estimation de la durée de vie d’un véhicule ou de ses batteries. Bref, pas étonnant que les chiffres soient souvent tronqués et les conclusions un peu hâtives.
Précisions
Du coup, les chercheurs ont défini très finement leurs variables de travail. Il en ressort au terme de l’étude que les véhicules électriques ont un impact significativement plus bas sur le changement climatique ainsi que sur la qualité de l’air comparativement aux véhicules thermiques traditionnels. On peut y lire également que les écarts de bilan carbone VE sont nettement à l’avantage de la voiture électrique même si celle-ci est alimentée par de l’électricité dite grise, donc du charbon.
Victoire par KO de la voiture électrique
Enfin, les chercheurs ont aussi réalisé plusieurs projections à plus long terme. Jusqu’en 2050 pour être précis et, avec la perspective de la décarbonatation des sources de production qui améliorerait encore le bilan des voitures électriques. Plusieurs autres raisons permettront de réduire l’impact de la voiture électrique sur l’environnement. Outre la décarbonatation progressive du mix énergétique européen, on attend aussi un allègement des batteries et des véhicules, l’utilisation de matériaux moins polluants, la génération d’économies d’échelle lors de la fabrication des batteries, l’utilisation de matières premières recyclées pour la production, l’adoption de diverses solutions pour une seconde vie des batteries (comme par exemple le stockage énergie renouvelable) et la mise en place du Smart Grid ou du réseau électrique intelligent (V2G) qui permettrait de lisser la courbe de production et de consommation électrique.
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