Selon Thomas Ingenlath, CEO de Polestar, tout produit industriel a une empreinte écologique et l’automobile n’y échappe pas. Pas même les voitures électriques. Ce n’est qu’en communiquant en toute transparence sur l’impact réel d’une voiture en considérant son cycle complet de vie, de l’extraction des matières premières au recyclage en passant par la production et la consommation de carburant que l’on pourra évaluer le niveau de pollution réel et prendre des mesures en vue de réduire drastiquement les émissions de carbone.
Normes uniformes et transparence
Pour favoriser une communication totalement transparente, il faut uniformiser les normes de calcul de l’impact écologique d’une voiture sur son cycle de vie complet (LCA - Life Cycle Analysis). En effet, bien que la plupart des analyses démontrent que les véhicules électriques restent nettement moins polluants que les modèles thermiques sur leur LCA, ils n’en restent pas moins générateurs de CO2 et donc ne peuvent être « vendus » comme des véhicules totalement neutres.
En Polestar d’ouvrir la voie en rendant toutes ces informations publiques, qu’elles soient positives ou négatives, comme le confirme Thomas Ingenlath, qui prône l’adoption d’une norme commune : « Nous ne pourrons comparer les voitures entre elles que si nous disposons d’une norme LCA transparente à l’échelle mondiale ». Une uniformisation uniquement possible avec le concours de toutes les marques automobiles et l’ensemble des pouvoirs publics.
Last week, CEO Thomas Ingenlath signed the #CEO2030letter alongside 170 other CEOs to call on EU policymakers to support an emissions reduction target of at least 55% by 2030. #Polestar #ClimateWeekNYC pic.twitter.com/1nYZWsvLt9
— Polestar (@PolestarCars) September 23, 2020
Outre l’établissement de normes communes pour le calcul de l’impact écologique de chaque modèle sur son cycle de vie complet, une traçabilité des matières premières et du type d’énergie exploitée pour les différentes phases – énergie verte pour alimenter les usines en électricité, carburant durable pour le transport des matières premières, etc. – éviterait que chaque constructeur crée ses propres repères et normes, conçus pour servir ses intérêts et son image écoresponsable.
En outre, établir des normes communes rendrait plus lisible la situation de chaque constructeur par rapport aux objectifs fixés par les instances publiques en termes d’émissions de CO2 et particules fines. Cela permettrait également aux consommateurs de pouvoir comparer de manière juste et concrète l’impact environnemental des différents véhicules disponibles sur le marché et de faire un choix en connaissance de cause.
Enfin, si le tournant vers la mobilité électrique favorisera une diminution drastique du « coût carbone » de l’industrie automobile, atteindre la neutralité représente malgré tout un défi d’un niveau supérieur, qui implique obligatoirement les États, à commencer par leurs choix et capacités en termes de production d’énergie durable.
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