Depuis 2016, le projet finlandais Soletair cherche à produire du carburant synthétique à partir d’énergie renouvelable. Mission réussie : le groupe a produit 200 litres d’essence en utilisant essentiellement de l’eau, du CO2 puisé dans l’atmosphère et de l’énergie solaire, ainsi que des métaux précieux comme catalyseurs. Le procédé chimique de transformation est déjà connu depuis près d’un siècle, mais les ingénieurs du VTT Technical Research Centre de Finlande ont pu le produire dans un module transportable et en réduisant l’impact environnemental grâce à des cellules photovoltaïques et le soleil polaire.
Chimie à haute température
Le principe, sur le papier, est assez simple : on combine, à 300 °C, du dihydrogène H2 à du dioxyde de carbone CO2 pour obtenir un hydrocarbure CxHy et du dioxygène O2. On obtient en premier lieu du méthane CH4 lequel peut déjà servir de combustible. Pour obtenir de l’essence, il faut passer par le procédé Fischer-Tropsch à très haute température. On peut alors obtenir des produits pétrochimiques que l’on peut ensuite raffiner par hydrocraquage pour obtenir, par exemple, de l’essence de synthèse. Tout cela a été réalisé par les Finlandais dans des containers transportables !
80 litres/jour
La production d’essence par le VTT a été très lente. Il est ainsi possible de produire 80 l’essence par jour. C’est évidemment très peu. La production est de 100 kg de produits Fischer-Tropsch par heure. Elle demande 565 litres d’eau, 696 kg de CO2 (352 Nm³) et 3167 kWh d’électricité. Cette dernière est produite par une station avec 1500 m² de panneaux solaires. Le CO2 est puisé dans l’atmosphère (une partie sera ensuite rejetée lors de la synthèse). Il faut ensuite utiliser des métaux précieux, dont du platine. Ce projet n’en est évidemment qu’à ses balbutiements.
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