Carlos Tavares s’est exprimé sur la voiture électrique en marge du salon de Paris qui a ouvert ses portes la semaine dernière. Il juge « tout à fait normal et souhaitable » que les normes d'émission sont « durcies », mais il prévient qu’il y aura des conséquences à la fois industrielles et financières.
Trop vite
Dans une interview donnée à France Inter, le patron accepte l’idée que « les gouvernements ont pris la décision de demander aux constructeurs d'aller vers l'électrique. Cette instruction est très claire, elle est visible dans les objectifs de C02 qui nous sont imposés par l'Union européenne ». En revanche, ce qu’il n’accepte pas, c’est le rythme imposé de cette transformation et le coût qu’il va engendrer. Il a d’ailleurs comparé la mobilité propre à la nourriture bio indiquant que « c'est plus cher ». Pour lui, il n’y a pas de choix : « en tant que citoyens, soit nous acceptons de payer la mobilité propre plus cher, soit nous mettons l'industrie automobile européenne en difficulté ». Pour rappel, le Parlement européen s’est prononcé sur les normes de CO2 pour 2030 qui ont encore été durcies.
Une batterie européenne ?
Carlos Tavares a indiqué aussi que 40% du coût d’une voiture électrique découlaient des seules batteries qui « sont aujourd'hui un monopole asiatique des Coréens, des Chinois et des Japonais. Nous sommes, nous le groupe PSA, un ardent supporteur de (la) démarche de créer un champion européen de la batterie pour équilibrer la situation asiatique dominante ».
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