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Environnement / L’Europe pas prête pour la mobilité électrique selon le CERRE

Rédigé par David Leclercq le 25-10-2019

C’est le Centre sur la régulation en Europe qui le dit : l’Europe de la voiture électrique n’est pas prête !

Depuis déjà quelques années, on nous annonce une transition vers les voitures électriques. Elle devait être douce au départ, mais vu la faiblesse des ventes, elle s’annonce plus rapide désormais surtout avec les décisions politiques qui tombent les unes après les autres. Cela dit, si on en croit le Centre sur la régulation en Europe (CERRE), l’Europe ne serait absolument pas prête pour amorcer cette transition. Une étude publiée par ce groupe de réflexion indépendant basé à Bruxelles et constitué de régulateurs, d’entreprises et d’universités en atteste.

Lisser la demande

Pour les autorités, il a toujours été évident que le remplacement d’une grosse partie du parc automobile classique par des modèles électriques ne poserait pas le moindre problème en matière d’approvisionnement. Le CERRE ne le voit par contre pas de cet œil et prédit de gros (trop gros) pics de demande auxquels le réseau ne pourrait pas répondre. Il faudrait dès lors entreprendre de gros travaux préalables sur le réseau avant d’amorcer la transition. En l’occurrence, le « smart grid » ou le réseau intelligent (qui lisse la demande) est la meilleure solution à envisager.

Prix variables

Une autre recommandation avancée par ce groupe d’expert tient dans la nécessité de différencier les tarifs de l’électricité en fonction de la demande. Et à nouveau, c’est le système de réseau intelligent qui pourra apporter la réponse. Par exemple, en mettant les tarifs au plus haut aux heures de pointe (typiquement de 12 à 13h et de 18h à 20h quand les gens rentrent chez eux, cuisinent, etc.) afin qu’une majorité ne branche pas sa voiture au même instant.

La voiture comme stockage

Enfin, la voiture pourrait aussi faire office de stockage avec sa batterie. De sorte que la voiture puisse aussi alimenter à un moment l’habitation par exemple en conservant toutefois une charge de secours pour sa batterie en cas de problème (nécessité de se rendre à l’hôpital ou autre). Bref, l’Europe n’est donc pas prête et elle devrait urgemment se lancer dans l’aménagement de son réseau pour pouvoir aborder avec confiance le virage de la voiture électrique !

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