La proposition de la Commission européenne d’interdire la vente des voitures neuves à combustion interne en 2035 a besoin de l’aval de tous les États membres. Des voix réticentes se sont déjà exprimées en France et en Italie. Mais c’est carrément le chef du gouvernement tchèque qui est monté au créneau. Le Premier ministre de centre droit Andrej Babiš, par ailleurs une des plus grosses fortunes de son pays, s’y oppose fermement.
Ne!*
« Nous ne serons pas d’accord avec l’interdiction de vendre des voitures à combustibles fossiles. Ce n’est pas possible. Nous ne pouvons pas dicter ici ce que les fanatiques verts ont conçu au Parlement européen. » Il a indiqué que son pays profitera de ses 6 mois de présidence tournante de l’U.E. à la mi-2002 pour examiner ce projet d’interdiction. Et sans doute y marquer sa désapprobation et demander des aménagements, dont une échéance plus tardive.
Élections
La République tchèque est évidemment un pays de constructeurs automobiles. En plus de la marque nationale Škoda, il y a des usines Toyota et Hyundai sur son territoire, mais aussi Avia, Iveco, Tatra et plus de 900 sous-traitants. Ce secteur pourvoyeur d’emplois représente 9 % du PIB et 26 % de l’industrie nationale. C’est donc un enjeu électoral important alors qu’un scrutin est prévu au second semestre de l’année prochaine. Le Premier ministre tchèque n’a pas manqué de rappeler que son pays a injecté énormément d’argent public pour le développement de l’industrie automobile. Sans renier l’intérêt du transport électrique, il ne souhaite pas subventionner cette transition énergétique en 2035, notamment en matière d’infrastructures.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!