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Environnement / Interdiction des moteurs thermiques en 2035, le Canada aussi

Rédigé par Frédéric Kevers le 02-07-2021

Le Canada va interdire la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035, suivant la tendance actuelle en Europe, mais avec des défis différents à relever, qu'ils soient culturels, géographiques ou climatiques.

Le gouvernement canadien a décrété que la vente de voitures et camionnettes neuves équipées d’un moteur à combustion interne serait interdite à partir de 2035, suivant la tendance en vigueur en Europe, entre autres. Cette mesure drastique entre dans la stratégie du Canada pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Harmonisation nord-américaine

Au-delà de cette déclaration, le Canada tend à globaliser une décision déjà actée par la province du Québec qui s’était alignée sur l’État de Californie aux États-Unis pour interdire la vente de véhicules à moteur à combustion interne à partir de 2035. De manière générale, le gouvernement canadien a déclaré, par la voix du ministre de l’Environnement Jonathan Wilkinson vouloir « travailler avec les États-Unis pour harmoniser les réglementations sur l'efficacité énergétique et nous investissons dans les remises aux consommateurs, les stations de recharge, les allégements fiscaux pour les entreprises et les coûts de transition de l'industrie ».

Ses mesures d’interdiction progressive des véhicules à moteur thermique s’inscrivent dans le projet initié par le Premier Ministre canadien Justin Trudeau qui veut faire du Canada un pays à émissions nettes nulles en matière de gaz à effet de serre pour 2050.

Décision forte

Pour le Canada, une telle décision prend encore plus d’importance que pour la plupart des pays européens. En effet, non seulement le parc automobile canadien se veut un mix entre ses homologues européen et américain avec une forte présence de véhicules à grosse cylindrée, dont les pick-up tellement prisés en Amérique du Nord, mais en plus, le Canada, à l’instar de son voisin américain, profite de tarifs à la pompe nettement moins onéreux qu’en Europe.

Au-delà de la problématique commune d’une production d’électricité « propre » suffisante, c’est la géographie du pays qui ne se prête pas facilement à la mobilité électrique telle qu’on la connaît aujourd’hui avec des zones habitées généralement séparées par des distances bien plus importantes qu’en Europe. Ce qui peut vite s’avérer problématique au vu des limitations d’autonomie des véhicules électriques actuels. L’effort d’implantation d’un réseau de recharge de densité suffisante sera d’autant plus essentiel et nécessaire. Il reste donc une petite quinzaine d’années aux constructeurs et fournisseurs de batteries pour trouver des solutions permettant de les rendre moins onéreuses, plus efficaces en termes de densité énergétique et donc d’autonomie et moins sensibles aux variations climatiques. Vaste programme…

 

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