Alors que le Dieselgate poursuit son tour du monde, l’Europe cherche à préciser la législation autour des émissions de gaz polluants, contournée par certains constructeurs sous prétexte de « protéger le moteur ». Premiers touchés par le scandale du Dieselgate, les allemands cherchent des pistes mais peinent à convaincre. Ils déplorent particulièrement une pratique répandue chez certains constructeurs qui consiste à systématiquement débrancher le système de filtration des gaz d’échappement lorsque la température extérieure baisse sous un certain seuil.
Histoire de filtre
La législation européenne interdit logiquement ce genre de pratique, sauf et c’est là que le bât blesse, lorsqu’il s’agit de protéger le moteur contre les dégâts ou pour la sécurité des utilisateurs. L’Allemagne plaide auprès de la commission Européenne pour qu’elle précise les différentes possibilités de dispense des systèmes antipollution. Elle propose notamment que cette « solution » ne s’applique que si aucune autre technologie n’est disponible sur le marché. En sus, elle réclame une déclaration préalable par le constructeur si ce processus est envisagé et que la mesure s’applique de manière rétroactive sur les véhicules déjà certifiés.
Certification nationale
La commissaire au Marché intérieur, Elzbieta Bienkowska, réfute les propositions de l’Allemagne. Elle avance que les constructeurs automobiles trouveront toujours un moyen de contourner la législation ; un sport international qui ne concerne pas que le secteur automobile… Elle préfère renvoyer la balle aux États membres qui restent souverains en matière de certification des véhicules. Une autre faille du système d’homologation. La législation européenne prévoit qu’un véhicule certifié dans un état membre peut être commercialisé dans tout l’Union. Ce qui ouvre la porte à certaines dérives : le marchandage des constructeurs auprès des autorités les plus conciliantes, ou encore l’indulgence de certains états envers leurs constructeurs nationaux.
Rotation
Pour éviter cela, l’Allemagne propose une rotation pour la certification entre les différents états membres, mais là encore, le consensus ne se fait pas. Plusieurs états membres s’accordent avec l’Allemagne pour dénoncer ce genre de pratiques abusives, mais restent très frileux quant à l’idée de revoir la législation. A l’instar de la Commission, ils préfèrent tenter de corriger les failles du système d’homologation. Bref, les débats risquent de durer encore longtemps…
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