Transport & Environnement a voulu prendre le pouls des citoyens sur le Diesel dans 9 pays européens* et, en particulier, sur les zones basse émission (sondage Ipsos). Il en existe 265 dans 12 pays en Europe, dont 250 concernent les voitures particulières. Au total, ces LEZ satisfont 66,1 % des personnes interrogées. Ce sont surtout celles en Hongrie (76,5 %), en Italie (74,7 %) et au Royaume-Uni (72,6 %) qui sont fortement ou plutôt favorables à ces restrictions de circulation. En fin de tableau, les Français (60,2 %), les Belges (59,6 %) et les Allemands (57,2 %) sont les moins enthousiastes. C’est d’ailleurs en Allemagne que l’on note le plus de contestation avec 16,8 % des sondés fortement opposés aux restrictions d’accès des voitures au centre-ville (10,1 % pour l’ensemble des 9 pays).
Diesel, bouc-émissaire ?
Préconisé il y a à peine 15 ans, notamment pour réduire les émissions de CO2, le Diesel paie les frais du scandale VW et de la préoccupation des effets sanitaires des particules fines. À la question de savoir si l’Européen compte choisir le gazole comme carburant de sa future voiture (achat ou leasing), ils sont 31,9 % à l’envisager. Mais les Allemands (20,3 % encore intéressés par le Diesel) et les Belges (22,6 %) sont les plus « anti-Diesel » du panel du sondage. Les Polonais, par contre, sont 48,8 % à toujours être attirés par ce type de motorisation. Les Italiens sont également au-dessus des 40 % (40,4 %). Et pourquoi renoncer au Diesel ? Pour 41 % des sondés (36 % en Belgique), c’est à cause de ses nuisances pour la qualité de l’air des villes. 33 % et 32 % des personnes interrogées par Transport & Environnement (39 % et 37 % en Belgique) motivent leur choix par un kilométrage insuffisant pour justifier le Diesel et par une augmentation probable des taxes sur le gazole.
Mesures locales
Il ressort donc que les citoyens interrogés pour cette enquête s’inquiètent de la pollution. Ils y voient le Diesel comme étant un des facteurs de détérioration de la qualité de l’air de leur ville (41 %). Dès lors, ces personnes se disent majoritairement favorables à l’instauration d’interdictions de circulation, permanentes ou pas, des véhicules les plus anciens dans certaines zones urbaines. L’ONG précise que la plupart des initiatives sont « locales » et que les villes doivent garder leur autonomie en fonction de leurs particularités. Toutefois, elle omet de préconiser une certaine harmonisation européenne (notamment en matière de vignette ou de contrôle électronique). Transport & Environnement se dit favorable à un programme de « réparation » des Diesel polluants, plutôt qu’à une restriction sur base de la norme Euro obligeant l’achat d’un nouveau véhicule. Plus globalement, T&E s’interroge également sur le manque de « mesures suffisantes » en matière de transport aérien, par exemple.
* Allemagne, Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Royaume-Uni et Suède. L'enquête a été réalisée au cours des deux premières semaines de septembre 2018. Dans chaque pays, un échantillon de 500 adultes a été interrogé en ligne. L’échantillon a été conçu pour être « représentatif ». L’intervalle de crédibilité de ce sondage Ipsos est de ± 5,0 points de pourcentage pour les répondants de chaque pays et de ± 1,7 point de pourcentage pour tous les répondants interrogés.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!