L’association AirParif, agréée par le ministère français de l’environnement, remet en question certaines mesures pour réduire la pollution à Paris. Une étude sur la pollution en NOx autour des quais de la Seine semble montrer que la fermeture des berges basses à la circulation n’a pas eu l’effet escompté par la Mairie de Paris. La pollution globale n’a pas baissé. En effet, les émissions de NOx ont été reportées à d’autres endroits mais, le vent aidant, la mesure d’interdire la circulation sur quais bas ne protège guère mieux la Ville Lumière. De plus, malgré la diminution des NOx en bord de Sein, les concentrations restent à des niveaux supérieurs aux valeurs réglementaires.
Explications
Fin de l’été 2016, plusieurs voies sur berge ont été fermées à la circulation automobile le long de la Seine à Paris. AirParif a décidé de faire des mesures comparatives entre 2015-2016 et 2016-2017, en été et en hiver, pour vérifier si cette décision a eu un impact bénéfique sur la pollution de l’air en NOx. Le polluant est moins présent (-25 %) sur les quais bas où la circulation a été interdite. Sa concentration a également diminué en aval du fleuve. Par contre, sa concentration a augmenté en amont et, surtout, sur les quais hauts et aux carrefours près des zones de « piétonnisation ». Si le long de la Seine, l’objectif plus ou moins est atteint, malheureusement la pollution augmente sur des axes où se retrouve de l’habitat !
Comme dans les parcs et jardins
La restriction de circulation permet aux piétons et cyclistes en bord de Seine de prend un bol d’air moins pollué. En réalité, le niveau de pollution des berges a rejoint celui des parcs et jardins qui correspond à la « pollution de fond ». Par contre, leurs poumons ne pourront plus en profiter une fois qu’ils auront rejoint les quais hauts ouverts à la circulation. Les niveaux en dioxyde d’azote ont augmenté sur ces voies, surtout sur les Quais du Louvre et de la Mégisserie. Même si ces rues restent malgré tout moins polluées que d’autres axes parisiens.
Report de la pollution globale
AirParif a noté par ailleurs que l’évolution de la pollution dans la métropole parisienne ne peut être attribuée à la fermeture des berges. Dès lors, cette mesure n’aurait eu aucun impact significatif sur la pollution globale de la région parisienne, et notamment sur ses grands axes (A4, A13, A86…) en banlieue. On en revient donc à ce paradoxe des mesures anti-circulation qui n’apportent un bénéfice que sur des zones très restreintes sans pour autant résoudre les problèmes de pollution. Les émissions sont reportées et les vents dominants renvoient parfois une partie des polluants dans les zones censées être préversées. Anvers semble avoir le même problème avec sa LEZ (zone basses émissions) confrontée à la circulation dans sa banlieue proche (Ring 1 notamment) et aux activités portuaires.
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