Environnement / Le plomb dans l’essence c’est terminé

Selon l’ONU, l’Algérie était le dernier pays au monde à distribuer de l’essence contenant du plomb. Était car c’est désormais terminé. Il n’y aurait donc plus le moindre pays proposant ce carburant. Une bonne nouvelle pour les Algériens, mais qui ne changera pas la face du monde ni n’influencera drastiquement la lutte contre la pollution de l’air.

100 ans d’existence

Apparue en 1922, l’essence au plomb était destinée à améliorer les performances des moteurs. Un nouveau carburant qui connaîtra un succès grandissant jusqu’à être distribué dans la quasi-totalité des pays motorisés. Une distribution mondiale qui aura des conséquences particulièrement néfastes pour la santé publique et l’environnement selon l’ONU.

Ce carburant appelé « Super » a donc vu de nombreux pays industrialisés le supprimer partiellement ou totalement de leurs réseaux de distribution. Ce n’est cependant qu’en 2002 que l’ONU lance une campagne d’éradication de l’essence plombée. Une quête qui mettra donc 19 ans pour aboutir au niveau mondial.

100 ans de dommages

Mais que reproche-t-on à l’essence contenant du plomb ? Concrètement, il apparaît que le plomb contenu dans ce carburant a contaminé non seulement l’air mais également la poussière, l’eau ou les cultures, provoquant des dégâts importants au niveau de la nature et des biotopes mais aussi au niveau de la santé publique.

En effet, le plomb tétraéthyle contenu dans l’essence « Super » a contribué de manière importante au développement de maladies cardiaques et de cancers dans les populations touchées. Il ressort de certaines études que sa présence peut également nuire au développement cérébral chez les enfants.

Des vies et des dollars

EN interdisant complètement l’essence au plomb, l’ONU estime que se sont pas moins de 1,2 million de décès prématurés qui seront évités par rapport au pic d’influence de ce carburant. En outre, les économies liées à sa disparition, en matière de coûts de santé et de lutte contre sa pollution et les dégâts induits sur l’activité agricole, la potabilité de l’eau etc. se chiffrerait à près de 2,5 milliards $. Deux enjeux essentiels s’il en est.