Les voitures de société, aussi appelées voitures «salaire», représentent une exception belge. La mise en place de ce système fiscal remonte aux années 80, lorsque la Belgique comptait encore de nombreuses usines automobiles. A l’époque, Ford Genk, Opel Anvers, Renault Vilvorde, Volkswagen Forest (devenu Audi Brussels) et Volvo Gand – il ne reste que ces deux derniers – procuraient pas moins de 20.000 emplois directs. Or notre pays était déjà connu pour être l’un des Etats européens où la taxation sur le travail était la plus élevée – le salaire net de l'employé coûte 2,5 fois plus cher à l’entreprise. Du coup, pour faire baisser les coûts salariaux pour les patrons, les autorités ont lancé ce qu’on appelle encore aujourd’hui les «avantages toute nature», beaucoup moins taxés que le salaire (30% côté employeur et environ 40% côté employé), comme les tickets-restaurant, les cartes de carburant, les téléphones portables (plus récent) et, bien évidemment, les voitures de société, rapidement aussi rebaptisées voitures «salaire» pour des raisons évidentes. Ce système s’est rapidement imposé comme un incontournable pour tous les acteurs de l’emploi de notre pays, car il était gagnant/gagnant pour les employeurs et les travailleurs, mais aussi pour l’Etat, qui récupérait en fin de compte des taux d’accises très importants sur les carburants vendus.
Mais tout ça, c’était avant; désormais, le système donne plutôt l’impression de s’être pris les pieds dans le tapis, et ce pour plusieurs raisons. D’une part parce que les embouteillages ont explosé et que la pollution et le réchauffement climatique sont devenus des enjeux de société, mais aussi parce que de nombreux doigts pointent aujourd’hui le coût des voitures de société pour l’Etat.
UNE ÉTUDE
Une étude récente publiée en avril 2019 par 10 centres de recherche belges* et relayée par nos confrères du Soir s’est penchée sur la question des voitures de société, un travail précieux car ce secteur reste nébuleux, même pour pas mal de professionnels. Il existe en effet très peu de statistiques officielles concernant les voitures de société ou voitures «salaire», c’est-à-dire celles qui font partie intégrante de la rémunération des travailleurs. Pas question, évidemment, de remettre en question la nécessité d’une voiture payée par l’employeur et mise à la disposition des professionnels de la route (techniciens, commerciaux).
Rappelons que l’on évalue grosso modo le nombre de voitures « salaire »...
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