Dans le cadre de son enquête sur d’éventuelles subventions déloyales, l’Union européenne a évalué chacun des constructeurs chinois exportant des voitures électriques en Europe, y compris les marques européennes produisant leurs modèles électriques en Chine dans le cadre d’une joint-venture. C’est le cas notamment du groupe BMW avec Great Wall pour la production des Mini Cooper et Aceman électriques. N’ayant pas pu fournir suffisamment d’informations sur sa « comptabilité », BMW Great Wall reste dans le collimateur de l’UE et les modèles cités plus avant vendus en Europe seront alors impactés par l’augmentation des droits de douane et donc leurs tarifs devraient être revus à la hausse.
Ce n’est pas le cas pour l’autre joint-venture BMW Brilliance Automotive qui produit le BMW iX3 et a présenté les garanties nécessaires. Dès lors, la majoration des droits de douane verra ces derniers passer de 17,4 à 21 %. Il en ira tout autrement pour les deux modèles Mini qui pourraient voir leurs prix de vente augmenter de 38,1 %. De quoi entamer sérieusement leur compétitivité sur le marché et grever potentiellement les ventes.
Exemples de tarifs avec la majoration :
- Mini Cooper E (Trim Essential) - Prix actuel : 34.500 € > Prix supposé : 47.644 €
- Mini Aceman SE (Trim John Cooper Works) - Prix actuel : 49.610 € > Prix supposé : 68.511 €
Made in UK en 2026
La parade consistera pour Mini à produire les Mini Cooper et Aceman électriques à Oxford. Un transfert de fabrication pour le marché européen qui devrait débuter en 2026 et nécessitera un investissement de 600 millions de livres, soit environ 710 millions d’euros. Dans le même ordre d’idées, rappelons que Volvo compte rapatrier la production des EX30 et EX90 en Belgique pour les marchés européens et que Polestar produira le grand SUV Polestar 3 aux États-Unis dès 2025 pour y éviter des droits de douane qui ont été quadruplés.
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L’Allemagne s’est récemment prononcée contre ce projet de sanctionner les marques chinoises via les droits de douane, estimant – au même titre qu’Oliver Zipse, PDG de BMW – que cette pratique pourrait déboucher sur des mesures compensatoires de la part de la Chine envers les voitures exportées depuis l’Europe vers le marché chinois.
21 % minimum
L’Union européenne a précisé que les constructeurs-producteurs chinois (joint-ventures comprises) ayant collaboré avec les enquêteurs européens verraient leurs droits de douanes portés à 21 % seulement. Les autres devront composer avec une augmentation plus significative comprise entre 25 et 30 %. Pour les joint-ventures « post-enquête », aucune précision n’a été communiquée par l’UE. Précisons que la date limite pour l'imposition de mesures provisoires est le 4 juillet, après quoi l'enquête se poursuivra jusqu'à la fin du mois d'octobre. À charge pour l’UE et la Chine de trouver un accord pour limiter l’impact de ces mesures « protectionnistes ».
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