Voilà plusieurs mois que le marché automobile américain n’est plus le premier du monde. Il est deuxième après le marché chinois évidemment qui ne montre pas encore de signes d’essoufflement. Car dans l’Empire du Milieu, les ventes de véhicules légers - y compris camionnettes - devraient grimper de 6,4 % à plus de 26 millions d'unités, soit tout de même 1,5 million de véhicules en plus selon le cabinet IHS. Une situation inverse aux Etats-Unis qui s’est stabilisé après des années de croissance, voire même dégringole depuis peu. Car les ventes de voitures ont encore baissé en octobre aux Etats-Unis, un recul qui confirme le ralentissement après deux années record. GM est en baisse de 1,7% pour une chute attendue à 6,3%. La faute aux loueurs semble-t-il pour lesquels les ventes ont baissé de 19%. Forcément, la hausse de 3% auprès des particuliers ne permet pas de boucher le trou. Et FCA et Ford ne sont pas mieux lotis : la chute atteint 10,3% pour le premier et 12% pour le second sur un an tandis que chez Volkswagen, la descente aux enfers frôle les 20% toujours du fait du scandale du Dieselgate. Même Toyota est en baisse de 8,7. Honda et Nissan reculent, eux, de 5% environ.
Quels modèles plébiscités ?
Le marché américain est typique en soi. Ici, ce n’est pas la Golf qui a la cote, mais plutôt les gros pick-up qui, après une période de pétrole cher – mais qui l’est moins aujourd’hui grâce notamment aux productions locales de gaz de schiste –, connaissent un retour en grâce. En l’occurrence, c’est la famille des « F-Series », ces gros pick-up Ford, qui est en tête des ventes avec plus de 780.000 unités vendues. Cela dit, lorsqu’on parle berlines et compactes, ce ne sont plus les mêmes constructeurs qui sont demandés. En l’occurrence, ce sont les japonais qui s’imposent et notamment Toyota avec la Camry ou le Honda CR-V du côté des SUV compacts.
Un retour aux droits de douane ?
Dès les résultats de l’élection, les marchés boursiers ont dévissés, valeurs automobiles comprises car les investisseurs craignent des mesures protectionnistes américaines. En effet, pendant sa campagne, Trump a annoncé qu’il pensait sérieusement à mettre un terme aux traités de libre échange, non seulement avec l’Europe (TTIP), mais aussi avec le Mexique et la Canada (NAFTA). Ce qui signifierait un retour aux droits de douane. De ce fait, les constructeurs allemands ne seraient pas épargnés car ils ont beaucoup investi dans la construction d'usines au Mexique. Audi par exemple vient ainsi de démarrer la production de son nouveau Q5 dans une nouvelle usine à San Jose Chiapa. Et le problème n’est pas mince car, en profitant de coût de production beaucoup plus bas, le Mexique est devenu une véritable base de ravitaillement en automobile pour les Etats-Unis, mais une base qui produirait un manque à gagner de quelques 52 milliards de dollars par an selon les douanes américaines...
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