L'industrie automobile européenne ne se porte pas bien. Après le groupe Volkswagen, c'est au tour de Ford d'en subir les conséquences. Dave Johnston tente d'apporter un peu d'espoir et de perspective au moment d'annoncer de mauvaises nouvelles, mais le message du vice-président européen pour la transformation et les partenariats aux employés reste sévère. Des emplois supplémentaires seront supprimés d'ici 2027, soit 4000 licenciements en plus des 3800 déjà annoncés par Ford l'année dernière.
« Ford est présent en Europe depuis plus de 100 ans. Nous sommes fiers de notre nouveau portefeuille de produits pour l'Europe et nous nous engageons à construire une entreprise prospère en Europe pour les générations à venir. Il est essentiel de prendre des mesures difficiles mais décisives pour garantir la compétitivité future de Ford en Europe. - Dave Johnston, Vice President Transformation & Partnership Ford Europe.
Ford est actuellement en négociation avec les syndicats et les gouvernements. L'accent est mis sur l'Allemagne, où 2900 des 4000 emplois annoncés seront supprimés. En outre, le Royaume-Uni est particulièrement touché, puisque 800 emplois y seront également concernés. Les 300 emplois restants seront répartis dans les autres usines européennes de Ford.
Faible demande pour les Ford Explorer et Capri
Pendant ce temps, Ford est contraint de réduire la capacité de production de ses modèles électriques. En effet, la demande pour l'Explorer, développé en collaboration avec Volkswagen, et la Capri, qui en est dérivée, reste inférieure aux attentes. Il ne s'agit pas d'un problème spécifique à Ford, mais d'une tendance européenne : la transition prévue vers l'e-mobilité ne se déroule tout simplement pas aussi bien que les décideurs politiques et l'industrie l'avaient prédit il y a quelques années.
« L'Europe manque d'un programme politique clair pour promouvoir l'e-mobilité, les gouvernements doivent investir davantage dans les infrastructures de recharge, fournir des subventions plus importantes pour stimuler les ventes de véhicules électriques et être un peu plus souples sur les objectifs stricts en matière de CO2 qui coûtent cher à l'industrie ». - John Lawler, Vice Chair and Chief Financial Officer Ford Europe.
Sur certains marchés, les ventes de voitures électriques s'effondrent complètement, laissant les constructeurs automobiles dans l'incapacité de récupérer les investissements réalisés. La réglementation européenne semble aller trop vite pour le consommateur moyen, qui ne semble pas encore prêt à passer à la voiture électrique. Sans les incitants gouvernementaux tels que la prime flamande pour les véhicules électriques ou les avantages fiscaux pour les voitures de société, les ventes de véhicules électriques en Belgique resteraient également marginales.
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