Les conséquences de la guerre en Ukraine continuent d’impacter les entreprises étrangères en Russie. Parmi les constructeurs automobiles, Renault est l’un des plus impactés, avec près de 10 % de son chiffre d’affaires réalisé en Russie où il possède 68 % des parts du plus grand constructeur local, AvtoVAZ, auquel appartient Lada. Une participation que Renault va transférer à NAMI, un institut scientifique russe qui officie dans la recherche automobile et chargé de concevoir les voitures et camions russes. La transaction se ferait pour un rouble symbolique selon Moscou et le ministre du commerce Denis Manturov. Cependant, Renault serait autorisé, plus tard, à racheter ses parts de Lada, mais pour une somme sensiblement supérieure au rouble encaissé pour céder le constructeur aux Russes.
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Il en va de même pour l’usine produisant des Renault et des Nissan à Moscou et serait cédée au gouvernement de la ville… selon la volonté du gouvernement russe. Concrètement, les entreprises étrangères présentes en Russie n’ont pas trop le choix et doivent céder leurs avoirs et installations sur le territoire russe aux pouvoirs locaux. Pour Renault cette opération impliquerait une dépréciation de l’ordre de 2,2 milliards €. Pour rappel, AvtoVAZ détient 22 % du marché russe et ce dernier représente 10 % des revenus de Renault.
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De manière générale, la situation de Renault en Russie est commune aux autres entreprises étrangères implantées sur le territoire dirigé par Vladimir Poutine. La différence étant que le groupe français y était plus profondément ancré que certains de ses concurrents et ne se contentait pas d’y produire des voitures, étant leader du marché. Pour la Russie, l’invasion de l’Ukraine implique certes des sanctions économiques sévères de la part de l’Europe et des autres nations partenaires de l’OTAN, mais elle représente également une opportunité d’étatiser de nombreuses industries jusqu’alors aux mains de sociétés étrangères et qui « échappaient » au contrôle du régime communiste.
UPDATE 16/05/2022
C’est désormais officiel, Renault vend ses parts de AvtoVAZ à la ville de Moscou via l’institut scientifique NAMI. Luca de Meo, PDG du groupe Renault, a déclaré : « Aujourd'hui, nous avons pris une décision difficile mais nécessaire, et nous faisons un choix responsable envers nos 45 000 employés en Russie. Cette décision préserve les performances du groupe et sa capacité à revenir dans le pays à l'avenir dans un contexte différent ». Pour Renault, les pertes seraient évaluées à 2,2 milliards € dans le cadre de fermeture ou cession de son activité en Russie. Toutefois, Renault dispose d’une option de 6 ans pour un rachat de ses parts dans AvtoVAZ (67,69 %).
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