Industrie et économie / Stellantis : prendre de l’avance sur l’électrique

Carlos Tavares avait déjà fait part de ses doutes quant à l’aspect purement écologique de la voiture électrique lorsqu’il était patron de PSA. S’il reste toujours persuadé qu’il ne s’agit pas de LA solution unique à la problématique climatique au niveau du transport individuel, le patron de Stellantis tient à ce que son groupe soit à la pointe en matière de voiture électrique. Il compte sur la nouvelle génération de batteries pour y parvenir.

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4 plateformes

Stellantis a donc annoncé un plan d’investissement de 30 milliards $ - environ 25 milliards € - d’ici 2025 pour développer sa nouvelle stratégie électrique. Un plan qui passe par la création de 4 plateformes électriques qui serviront pour l’ensemble des véhicules électriques des 14 marques du groupe. Ces plateformes sont reprises sous les appellations STLA Small, STLA Medium et STLA Large pour les véhicules particuliers et STLA Frame pour les modèles utilitaires ou tout-terrain.

• La STLA Small pourra accueillir des packs de batteries d’une capacité allant de 37 à 82 kWh, autorisant une autonomie de 500 km dans le meilleur des cas.
• La STLA Medium embarquera une capacité de 87 à 104 kWh pour un rayon d’action pouvant atteindre 700 km.
• La STLA Large proposera des packs allant de 101 à 118 kWh et promet de franchir le cap des 800 km.
• La STLA Frame devrait offrir une plus grande flexibilité encore mais ne proposera pas de capacité supérieure à 118 kWh.

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3 moteurs

Pour animer l’ensemble de son portefeuille de modèles, Stellantis a également développé ses propres groupes motopropulseurs électriques, baptisés EDM pour Electric Drive Module. L’EDM1 développerait une puissance de 80 à 130 ch, l’EDM2 de 171 à 245 ch et l’EDM3 irait de 204 à 449 ch.

Ces groupes motopropulseurs seraient adaptés à des architectures traction, propulsion ou quatre roues motrices. Plus important, ils comprennent un moteur électrique, un convertisseur et une boîte de vitesses. Élément essentiel en vue de minimiser la consommation à haute vitesse – sur autoroute ou sur les grands axes - mais aussi pour les modèles plus performants, en autorisant, par exemple, une vitesse de pointe supérieure.

Que faut-il en penser ?

Avec 4 plateformes et 3 familles de moteurs électriques pour élaborer des dizaines de véhicules appartenant à une multitude de catégories et formats différents, c’est ce qu’on appelle de la rationalisation de haut niveau.

Toutefois 3 questions principales se posent :

• Comment conférer à chacune des 14 marques du groupe sa propre personnalité, au-delà du design ?
• Cette optimisation des coûts industriels profitera-t-elle d’abord aux constructeurs (marges de vente) ou au consommateur (prix d’achat) ?
• Quelle place cette stratégie laisse-t-elle réellement à d’autres alternatives « 0 émission » comme la pile à combustible, etc. ?