Si Ferrari présentera son premier modèle 100 % électrique en 2025, le constructeur de Maranello n’abandonne pas les moteurs thermiques pour autant. Non contente de s’intéresser de près aux carburants synthétiques – les fameux e-fuels – Ferrari explore également la piste de l’hydrogène. Non pas pour alimenter une pile à combustible mais bien comme carburant à destination de moteurs à combustion interne. Et les Italiens ont même fait breveter un moteur conçu pour fonctionner à l’hydrogène. Cela dit, Ferrari avait également breveté une supercar électrique en 2022, sans que cela n’ait encore été concrétisé par un concept car ou une voiture de série…
Pas les premiers
Ferrari n’est pas le premier constructeur à envisager de produire des moteurs thermiques alimentés à l’hydrogène. BMW avait déjà entamé des recherches et des essais sur cette technologie dans les années 2000 tandis que plusieurs constructeurs japonais dont Mazda, Subaru et Toyota se sont associés pour travailler sur des moteurs thermiques à hydrogène. Une solution qui permet de supprimer le CO2 des émissions produites par la combustion du carburant.
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Hydrogène, solution de secours ?
Toutefois, les moteurs thermiques alimentés avec de l’hydrogène souffrent du principal défaut de ce carburant : sa plus faible densité énergétique. Pour une autonomie égale, l’hydrogène nécessite un réservoir sensiblement plus grand que l’essence et imposera donc des voitures plus grandes et donc plus lourdes. De plus, les infrastructures de distribution de l’hydrogène restent embryonnaires et peinent déjà à répondre à la demande anecdotique des utilisateurs de voitures équipées d’une pile à combustible. Autant dire que cet aspect ne pourra répondre aux exigences « haut de gamme » des clients Ferrari ! Mais le réseau de distribution peut encore se développer sachant que certains pays comme la France investissent beaucoup dans l’hydrogène « vert ».
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Au moins, s’il est produit de façon durable, l’hydrogène pourrait constituer une bonne alternative aux carburants synthétiques (ou e-fuels) et permettrait, comme ces derniers, de conserver des modèles équipés d’un moteur thermique – avec ou sans hybridation – garant de sensations « authentiques » en termes de bruit, de vibrations, etc. même si certains constructeurs, dont Ferrari, pensent pouvoir apporter une dimension sonore à leurs VE tandis que d’autres envisagent d’équiper leurs VE sportifs d’une boîte manuelle ou ont d’ores et déjà développé une sportive électrique capable de simuler les aspects fun de leurs homologues thermiques, à l’instar de la Hyundai Ioniq 5 N.
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