H2Win à Nivelles explore un nouveau procédé de production d’hydrogène. Elle utilise la photosynthèse à partir d’une algue bleue et de ses enzymes. Cette technologie s’annonce moins dépensière en énergie et n’émet aucun CO2. Elle a besoin d’eau et de soleil. L’entreprise prépare une application sur base de ses découvertes pour remplacer le platine dans les piles à combustible, potentiellement aussi dans celle des voitures FCEV. Explications.
Rendement énergétique
Actuellement, l’hydrogène est extrait par craquage du méthane via le vaporeformatage émetteur de CO2 ou par électrolyse nécessitant beaucoup d’électricité, pas forcément verte ou bleue. Les équipes de H2Win ont pensé à une autre solution : la photosynthèse. Ce phénomène naturel est utilisé par le monde végétal pour transformer le dioxyde de carbone en sucres grâce à la lumière du Soleil. Dans le journal L’Écho, le fondateur de la société, le Docteur en sciences chimiques et physiques Philippe Lorge, a expliqué que son équipe exploite la première étape de la photosynthèse pour extraire des atomes d’hydrogène chargés positivement.
Enzymes
Le procédé utilise de l’eau, la lumière solaire et les enzymes issus d’une microscopique algue bleue. L’eau est oxydée pour produire des électrons et protons H+ (hydrogène chargé positivement). En parallèle, la première étape de la photosynthèse transforme le CO2 de l’air en amidons et acides aminés. La technologie de H2Win contourne cette étape pour fixer les protons avec les électrons de l’eau et produire l’hydrogène. Les enzymes sont là comme catalyseur accélérant la réaction.
Pile à combustible
Pour l’automobile, cette technologie « H2Green » doit permettre de produire facilement et sans émission de l’hydrogène. Mais la principale application se trouve au sein de la pile même. H2Win développe une application pour remplacer les métaux, dont le platine, dans la pile.
À la place, il sera possible d’utiliser des membranes enzymatiques « hydrogénases » utilisant les enzymes pour accélérer la conversion des protons en hydrogène et inversément l’hydrogène en électricité dans la pile. La production d’un kilo de cet hydrogène solaire ne demande que 9 litres d’eau. Les brevets étant déposés, la commercialisation auprès des fabricants est envisagée dans les 3 ans.
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