Interview / 3 questions à Ian Robertson (BMW)

BMW se porte bien malgré la crise ?
Plus que bien. Nos ventes ont atteint un nouveau record l'an dernier avec près de 1,7 million d'unités écoulées. Les ventes de la marque BMW ont crû de près de 13%, tandis que celles de Mini ont atteint les 22% [d'accroissement]. Et ce n'est pas tout, parce que la marque de luxe de notre groupe a aussi connu une augmentation. Rolls-Royce a progressé de plus de 30%, ce qui est exceptionnel. Il faut dire que la Ghost nous a très bien aidés, particulièrement aux États-Unis et en Chine.

Ne craignez-vous pas un ralentissement en 2012 ?
Non. D'une part parce que la Chine et l'Inde offrent un potentiel de croissance incroyable. D'autre part parce que la nouvelle Série 3 est un modèle très attendu et il y a gros à parier qu'elle réalise d'excellents scores. Par ailleurs, la Série 6 Gran Coupé viendra aussi renforcer l'offre, un segment où nous n'étions pas présents. BMW possède donc toutes ses chances de rester très bien positionné. Il faut dire que, stratégiquement, nous n'hésitons pas à équiper les gros modèles de petits moteurs. Et c'est ce que les gens veulent.

Qu'en est-il des BMW électriques ou à hydrogène ?
BMW a une stratégie très claire dans ce domaine. Les véhicules du futur arriveront en deux phases distinctes : d'abord les hybrides, ensuite les électriques. Mais cela prend du temps et nous sommes convaincus qu'il faut concevoir un véhicule électrique depuis une feuille blanche. Cette technologie exige un design spécifique. Mais il y reste beaucoup de chemin à parcourir, surtout pour les batteries. C'est le gros défi. Quant à l'hydrogène, nous sommes prêts. Toujours avec un moteur à combustion interne.