Michelin présente le nouvel Pilot Alpin. Où en êtes-vous sur le marché du pneu hiver ?
Les pneus hiver représentent environ 10% de notre production. C'est un marché très dynamique : la demande a augmenté de 50% ces 3 dernières années. Les marchés les plus intéressants sont l'Europe, bien sûr, où les législations de certains pays sont contraignantes, mais aussi le Japon qui, après le Vieux Continent, constitue notre deuxième plus gros marché. Le nouveau Pilot Alpin est destiné aux voitures haut de gamme et très puissantes et va être épaulé par le nouveau Latitude Alpin, qui s'adresse aux 4x4.
Comment se passe votre offensive sur les marchés asiatiques, en particulier chinois et indien ?
Les marchés chinois et indien diffèrent radicalement. En Chine, la clientèle est très exigeante. Ils ne veulent que de la qualité, ce qui tombe très bien, l'objectif premier de Michelin étant l'excellence en matière de sécurité. Dès lors, en capitalisant sur une image de qualité/sécurité, on peut espérer se faire une place sur le marché chinois. En Inde, les mentalités sont moins développées. Ils sont encore peu regardants sur la qualité intrinsèque d'un produit. C'est donc plus difficile.
La technologie française s'exporte donc bien ?
Très bien, même, et d'autant mieux que Michelin ne se limite pas à la conception de pneumatiques. Depuis quelques années, nous avons aussi un centre de recherche situé en Suisse et qui se concentre sur la réalisation de piles à combustible, qui pourraient par exemple alimenter un appareillage de bord. Nous travaillons beaucoup avec le secteur aéronautique. Ce centre développe aussi des moteurs électriques qui pourraient être greffés sur des trains roulants d'avions afin d'économiser du carburant au sol. C'est notre deuxième pôle de recherche.
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